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Abeille (Photo de Donvirko/Pixabay)

Abeille (Photo de Donvirko/Pixabay)

Mégachile des vergers (Photo de Robert Engelhardt)

Mégachile des vergers (Photo de Robert Engelhardt)

Mégachile des vergers

À quoi ressemble cette espèce?

Au premier coup d’œil, la mégachile des vergers, une abeille indigène, semble être noire, mais elle est plutôt d’un bleu vert foncé métallique. Son corps poilu emmagasine le pollen et le distribue de fleur en fleur, ce qui en fait une espèce pollinisatrice très efficace, donc recherchée par les fermiers et les jardiniers.

La femelle mesure généralement 14 millimètres et est souvent prise pour une mouche en raison de sa couleur. Le mâle mesure quant à lui environ 11-12 millimètres et possède des antennes plus longues que celles de la femelle et une touffe de poils pâles sur sa tête.

Où vit cette espèce?

Canadian distribution of blue orchard bee (Map by NCC)

(Cliquez pour agrandir)

La mégachile des vergers se trouve dans les espaces boisés et à l’orée des forêts partout à travers l’Amérique du Nord, allant de la Nouvelle-Écosse à la Géorgie, au Michigan et au Texas, et, dans l’ouest, du sud de la Colombie-Britannique au sud de la Californie.

De quoi se nourrit cette espèce?

Comme plusieurs espèces d’abeilles, la mégachile des vergers se nourrit de nectar et de pollen de fleurs, accumulant le nectar provenant de plusieurs plantes dans son « estomac à miel ».

Quelle est son importance du point de vue écologique?

Cette espèce indigène est grandement appréciée pour la pollinisation des cultures de fruits, comme les cerises, les poires, les pommes, les bleuets et les amandes. Elle amasse du pollen sur des rangées de « poils récolteurs » rigides situés sous son abdomen. La femelle crée des boules avec un mélange de pollen, de nectar et de sa salive, qu’elle rapporte ensuite dans son nid pour nourrir les larves.

Quel est le mode de reproduction de cette espèce?

Espèce solitaire, chaque mégachile des vergers s’occupe de sa progéniture, contrairement à d’autres qui vivent en colonie où il y a des abeilles ouvrières et des reines. Toutefois, elles nichent près les unes des autres permettant de diminuer le risque de prédation et d’accroître les possibilités d’accouplement et la variation génétique grâce au croisement.

La femelle utilise des trous dans le bois, les boyaux ou les tuyaux pour faire son nid et pondre ses œufs. Une fois que la femelle a déposé suffisamment de pollen et de nectar dans le trou, elle y pond un œuf et met de la boue. Elle refait ce processus pour les 6 à 11 autres œufs, jusqu’à ce qu’elle ait créé une cellule séparée pour chaque œuf dans le même trou. Ensuite, elle referme l’entrée du trou avec de la boue.

Il est intéressant de noter que les larves femelles vont éclore plus loin de l’entrée du trou que les larves mâles se trouvant dans les cellules les plus près lors de l’éclosion. Ce phénomène pourrait se dérouler pour quelques raisons. D’abord, les mâles prennent moins de temps à se développer que les femelles. Aussi, les larves des mâles vont éclore en premier pour avoir le temps d’arriver à maturité et ainsi attendre les nouvelles femelles pendant la période de reproduction. Finalement, dans le cas où il y aurait prédation du nid, ceci fait en sorte que les mâles, moins importants pour la reproduction, sont dévorés en premier.  

Quelles menaces guettent cette espèce?

La mégachile des vergers fait face à peu de menaces. Toutefois, dans certains secteurs, les pesticides et la perte d’habitats représentent un réel danger pour elle.

Quel est le statut de conservation de cette espèce?

L'organisme NatureServe a déclaré que cette espèce pollinisatrice était commune, répandue et abondante à l’échelle planétaire. Le nombre d’individus pourrait avoir augmenté dans certains secteurs en raison du plus grand nombre de vergers.

Que fait CNC pour aider à protéger cette espèce?

CNC est propriétaire et protège la réserve naturelle de chênes de Garry de Cowichan en Colombie-Britannique. Cette propriété comporte un habitat de savane et accueille des dizaines d’espèces d’abeilles indigènes, dont possiblement la mégachile des vergers. L'espèce se trouve probablement sur bien d’autres propriétés de CNC, mais sa présence n’a pas encore été documentée.

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