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Merlebleu azuré (Photo de Leta Pezderic)

Merlebleu azuré (Photo de Leta Pezderic)

Pygargue à tête blanche (Photo de Bill Hubick)

Pygargue à tête blanche (Photo de Bill Hubick)

Pygargue à tête blanche

Incarnant la force et le courage, le majestueux pygargue à tête blanche, parfois appelé aigle chauve, est l’un des symboles bien-aimés de la culture nord-américaine. Saviez-vous que si cet oiseau perd une plume sur une aile, il en perd une sur l’autre, afin de conserver son équilibre?

Distribution of bald eagle in Canada (Map by NCC)

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À quoi ressemble cette espèce

Cet oiseau splendide n’est pas à proprement parler chauve. Son nom anglais, bald eagle, provient de piebald (en anglais) ou pie(en français), qui décrit son plumage blanc sur la tête et la queue et brun foncé sur le reste du corps. Les ailes du pygargue à tête blanche, d’une envergure de plus de 2 mètres, sont faites pour planer. L’espèce peut mesurer environ 76 cm de haut et peser de 3 à 7 kilogrammes. La femelle est généralement plus grosse que le mâle. Le plumage des mâles et des femelles est identique. Les adultes sont brun foncé, sauf pour la tête et la queue qui sont blanches. Leur bec est jaune, tout comme leurs pattes. Les juvéniles ont principalement la tête et la queue foncées, et sont souvent confondus avec l’urubu à tête rouge et l’aigle royal. Il faut aux jeunes de 4 à 5 ans pour atteindre leur couleur adulte.

Où vit cette espèce?

L’aire de répartition du pygargue à tête blanche s’étend de la côte Ouest à la côte Est de l’Amérique du Nord, de la forêt boréale canadienne au nord du Mexique, pour une superficie d’environ 2,5 millions de kilomètres carrés. Au Canada, la plupart des individus de cette espèce vivent dans les régions côtières de la Colombie-Britannique, avec des populations habitant l’intérieur des terres dans les forêts boréales à travers le pays et d’autres en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. Le pygargue à tête blanche vit dans des zones boisées situées près de lacs, de rivières, de marais ou d’habitats côtiers. En hiver, on peut le retrouver dans le sud du Canada, près de cours d’eau qui ne gèlent pas.

Quel est l’habitat de cette espèce?

Le pygargue à tête blanche se reproduit dans des zones boisées à proximité de grands plans et cours d’eau, par exemple sur la côte ou sur les berges des lacs. Il aime se percher dans de grands arbres matures afin de bien voir ce qui l’entoure. En hiver, on le retrouve près de plans d’eau qui ne gèlent pas, ce qui lui permet de pêcher, le poisson constituant l’essentiel de son alimentation.

Quelles menaces pèsent sur cette espèce?

Le pygargue à tête blanche n’est pas désigné en péril à l’heure actuelle et ses populations sont en bonne santé dans la plus grande partie de son aire de répartition. Toutefois, cela n’a pas toujours été le cas. Par le passé, l’espèce a connu un déclin marqué provoqué par une perte de son habitat et un empoisonnement non intentionnel au DDT. L’éducation du public, la conservation de son habitat et des mesures réglementaires ont contribué au rétablissement de ses populations. Aujourd’hui, des scientifiques, des organismes de conservation et des programmes de science participative continuent de suivre de près les progrès de cet oiseau impressionnant.

Que fait CNC pour protéger l’habitat de cette espèce?

Depuis les années 1990, CNC dirige les efforts déployés pour la conservation de sites d’hivernage essentiels à la plus grande concentration de pygargues à tête blanche jamais observée en Amérique du Nord. De novembre à mars, les rapaces se rassemblent par milliers dans la petite communauté de Brackendale, située au nord de Vancouver, en Colombie-Britannique, pour s’y régaler du saumon qui abonde dans les rivières Squamish et Cheakamus au moment de la fraie. En collaboration avec le Cheakamus Center, un centre éducatif axé sur la nature et l’environnement, CNC a mis en place un accord de conservation visant les 170 hectares de terres appartenant au centre, le long de la rivière Cheakamus. Cela contribuera à assurer la protection à long terme de la superbe forêt ancienne qui s’y trouve, ainsi que des berges de cette rivière riche en saumons. CNC a également pris part à une campagne locale lancée dans le but d’éduquer le public sur l’importance de respecter les aigles de Brackendale lors de leur observation. Cette campagne incluait, entre autres, la construction d’un observatoire et la pose de panneaux d’interprétation. Une effervescence particulière se fait également sentir dans la communauté chaque année, en janvier, lors du décompte annuel des aigles, un événement populaire qui remonte au moins à 1986.

La protection d’habitats essentiels au pygargue à tête blanche, combinée à l’éducation du public, bénéficie non seulement à cette espèce emblématique, mais à plusieurs autres, en plus d’améliorer l’intégrité globale de l’écosystème.

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