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Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Ginseng à cinq folioles (Photo de Dan J. Pittillo/Wikimedia Commons)

Ginseng à cinq folioles (Photo de Dan J. Pittillo/Wikimedia Commons)

Ginseng à cinq folioles

Espèce à grande valeur culturelle, le ginseng à cinq folioles (American ginseng) est utilisé dans le monde entier pour ses propriétés médicinales. En Amérique du Nord, les Autochtones l’utilisaient pour traiter des maladies allant des maux de tête à la tuberculose. En Asie, le ginseng à cinq folioles est utilisé en médecine traditionnelle où il est reconnu pour sa propriété « rafraîchissante », en complément à la propriété « échauffante » du ginseng asiatique.

À quoi ressemble cette espèce?

Sans ses fruits, le ginseng à cinq folioles n’attire pas les regards. L'espèce est en réalité une longue racine pivotante qui agit comme tige principale à partir desquelles d’autres plus petites poussent, ce qui lui donne l’apparence d’avoir des « cheveux ». Une tige souterraine (ou rhizome) pousse au-dessus de la racine et produit de futures racines et pousses de feuilles, de tiges et de fleurs. La partie supérieure de la plante porte des verticilles (feuilles situées au même niveau sur la tige). À maturité, on trouve en son centre des baies rouges de la taille d’un pois, une caractéristique distincte de cette espèce. Dans la nature, le ginseng à cinq folioles peut mesurer jusqu’ à 70 centimètres de hauteur.

Dans quelle région retrouve-t-on cette espèce?

Le ginseng à cinq folioles, une espère rare, pousse dans l’est de l’Amérique du Nord, plus précisément dans les forêts de feuillus de l’est et du sud de l’Ontario et du Québec. Moins de 1 % des individus à l’état sauvage se trouvent au Canada, et le reste aux États-Unis. Selon la Loi sur les espèces en péril au Canada, l'information manque au sujet des populations sauvages existantes.

Cette espèce a été exportée pendant plus de 300 ans et a été la deuxième plus grande exportation des colons français, après la fourrure. De nos jours, il existe environ 140 occurrences de ginseng à cinq folioles à l’état sauvage au Canada.

Quel est le rôle écologique de cette espèce?

Cette espèce de ginseng est une source de nourriture pour le cerf de Virginie; ses graines et ses fruits sont également appréciés des petits rongeurs. Bien que cette plante puisse se remettre des impacts causés par sa prédation, la petite taille de sa population et celle non contrôlée des cerfs compliquent son rétablissement en milieux naturels.

Quelles menaces pèsent sur cette espèce?

Le ginseng à cinq folioles intéresse grandement les braconniers, puisqu’il est très recherché par les acheteurs. Au Canada, il est cultivé pour répondre à la demande, mais selon certains acheteurs, la qualité de cette plante serait meilleure à l’état sauvage. L’Ontario et le Québec ont tous deux banni la récolte d’espèces sauvages. Malgré cela, le braconnage continue de nuire à la population du ginseng à cinq folioles.

Quel est le statut de conservation de cette espèce?

Depuis 1999, le ginseng à cinq folioles est désigné en voie de disparition au Canada par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC).

Que fait CNC pour aider à protéger l’habitat de cette espèce?

Le ginseng à cinq folioles se trouve à l'état sauvage sur des propriétés de CNC au Québec et en Ontario. Ces populations sont surveillées de près, et des recherches ont été menées dans le but de les faire croître par la transplantation. Pour éviter le braconnage, CNC ne divulgue pas sur lesquelles de ses propriétés se trouve cette espèce.

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