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Jardiner avec des plantes indigènes

Gaillarde aristée (Photo de Elizabeth Ouimet, CC BY-NC 4.0)

Gaillarde aristée (Photo de Elizabeth Ouimet, CC BY-NC 4.0)

D'un océan à l’autre, les sols durs et gelés font peu à peu place à la verdure qui commence à poindre partout au pays. Quelle meilleure façon d’accueillir le changement de saison qu’en préparant votre coin de nature en vue de profiter d’un décor fleuri cet été? Que vous partiez de zéro ou que vous poursuiviez un projet horticole déjà entamé, l’ajout de plantes indigènes faciles à cultiver ne fera pas qu’embellir votre jardin ou votre balcon, cela profitera également à votre écosystème local. Jardiner est aussi une excellente occasion de prendre l’air, de bouger, de se concentrer sur son environnement physique et d’observer des espèces sauvages. Avant de commencer, demandez conseil aux spécialistes d’une pépinière de plantes indigènes ou à votre association régionale de plantes indigènes pour savoir si vos choix sont réellement locaux.

Arbustes à petits fruits

Gadellier sanguin — C.-B.

Le gadellier sanguin est un arbuste à feuilles caduques qui préfère les sols humides et biens drainés. Originaire de la côte sud de la Colombie-Britannique, il prospère dans les endroits ensoleillés, tout en tolérant un peu d’ombre. Ses grappes tombantes de fleurs roses attirent les papillons, les colibris, les oiseaux chanteurs et les abeilles. Le gadellier sanguin produit des baies bleu-noir comestibles qui se prêtent bien à la confection de confitures, de sirops et de tartes.

Shépherdie du Canada (Photo de Richard Staniforth, CC BY-NC 4.0)

Shépherdie du Canada (Photo de Richard Staniforth, CC BY-NC 4.0)

Shépherdie du Canada — Partout au pays sauf à l’Î.-P.-É.

La shépherdie du Canada est un arbuste à feuilles caduques trouvé à travers l’Amérique du Nord, notamment dans la forêt boréale, les contreforts des forêts-parcs à trembles et les prairies. De taille moyenne (1 à 3 mètres de haut), il est robuste et tolère les sols pauvres. Il produit des fruits rouges attrayants et comestibles, bien qu’amers, qui sont une source de nourriture pour des petits mammifères et des oiseaux.

Plantes couvre-sol

Anémone du Canada — Partout au pays sauf au Yukon

L’anémone du Canada est une plante herbacée vivace nécessitant peu d’entretien et qui produit des fleurs blanches en forme de coupes. Elle pousse dans les prairies et les boisés frais et humides, tout en tolérant une variété d’autres types de sols. Seule ou parmi les asclépiades et les arbustes, elle forme un bon couvre-sol. L’anémone du Canada attire les abeilles et d’autres pollinisateurs, ainsi que les guêpes prédatrices, qui assurent le contrôle des insectes nuisibles communs.

Matteuccie fougère à l’autruche (Photo d'Alain Maire, CC BY-NC 4.0)

Matteuccie fougère à l’autruche (Photo d'Alain Maire, CC BY-NC 4.0)

Matteuccie fougère à l’autruche — Partout au pays sauf au Nunavut

La matteuccie fougère à l’autruche, qui peut se propager de manière agressive, préfère les sites humides relativement riches, pleinement ensoleillés ou ombragés. Elle peut pousser sous la canopée dense des érables d’arrière-cours urbaines ou dans les jardins de pluie (qui servent à gérer les eaux de ruissellement). Cette fougère peut être plantée en bordure de cours d’eau ou d’étangs. Avant de se déployer, ses jeunes frondes (feuilles) peuvent être consommées, à condition de bien les cuire (leur goût est dcomparable à celui des asperges).

Magnifiques floraisons

Gaillarde aristée — C.-B., ALB., SASK., MAN.

La gaillarde aristée est une plante herbacée vivace de la région des prairies mixtes, qui tolère les sols bien drainés et pauvres en nutriments. Ses fleurs, qu’elle produit tout l’été, sont persistantes. Elle est entièrement recouverte de poils duveteux, pouvant être irritants pour certaines personnes. Il est facile de trouver des graines et des plants de sa variété indigène dans les pépinières locales. Les abeilles et
les papillons (et autres pollinisateurs) fréquentent cette plante.

Galane glabre (Photo de charliedesgagne, CC BY-NC 4.0)

Galane glabre (Photo de charliedesgagne, CC BY-NC 4.0)

Galane glabre — MAN., ONT., QC, N.-B., N.-É., Î.-P.-É., T.-N.-L.

À l’état sauvage, la galane glabre croît dans des endroits humides, mais s’adapte bien aux sols des jardins si elle est régulièrement arrosée. Elle pousse sous un soleil partiel, dans des jardins humides ou mouillés, et fleurit de la fin de l’été à l’automne. Les plants de la galane glabre se divisent et se transplantent aisément, et une fois établis, en prendre soin est très facile. En fin de saison, cette plante est une bonne source de nectar pour les pollinisateurs et constitue la principale plante hôte du baltimore (un papillon).

Arbustes

Cerisier de Virginie — Partout au pays sauf au Yukon et au Nunavut

Le cerisier de Virginie est un arbuste qui peut atteindre 6 mètres de haut et qui produit des grappes de cerises rouges très acides, mais comestibles. Il préfère un sol riche et bien drainé et peut pousser sous une ombre légère ou en plein soleil. Ses fruits sont une source de nourriture privilégiée pour une variété d’oiseaux, dont le grand pic, le merlebleu de l’Est et le jaseur d’Amérique. Des mammifères, comme le renard roux, la moufette et le tamia, peuvent également chercher de la nourriture dans sesbrindilles et ses bourgeons. Cette espèce résiste au sel (de déglaçage des routes) et peut être plantée le long des berges ou des routes.

Amélanchier du Canada — QC, N.-B., N.-É., Î.-P.-É.

L’amélanchier du Canada est un arbuste à feuilles caduques qui produit des baies comestibles de couleur violet foncé. Ses fleurs précoces sont très appréciées des pollinisateurs. De nombreuses espèces d’oiseaux se nourrissent de ses baies, car elles leur offrent une source de nourriture importante avant leur migration. Cet arbuste croît aisément dans des conditions variées et résiste à la pollution atmosphérique.

Le meilleur moment de l'année pour planter des végétaux

En règle générale, il faut attendre après le dernier gel pour planter des fleurs et des graminées indigènes. Dans certaines régions du pays, cela peut se faire dès le mois d’avril, tandis qu’ailleurs,  on peut devoir attendre à la fin mai. Si vous partez de graines, certaines espèces indigènes ont besoin d’une stratification froide humide, période où les graines sont exposées à des températures froides, pour rompre la dormance des graines. Vous pouvez reproduire ces conditions à la maison en utilisant un substrat humide et stérile (comme la perlite) dans un sac scellé et conservé au réfrigérateur (idéalement quelques semaines avant le dernier gel).

Cet article est tiré du numéro Printemps 2022 du Magazine Conservation de la nature Canada. Cliquez ici pour savoir comment recevoir notre magazine.

 

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