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Isabelle René à la pointe Saint-Pierre, Québec

Pointe Saint-Pierre (Photo de NCC)

Pointe Saint-Pierre (Photo de NCC)

J’avais quatre mois de libre entre deux sessions universitaires. Un choix s’imposait : travailler ou voyager. Ayant entrepris des démarches pour trouver un emploi en région, j’avais alors le meilleur des deux mondes qui s’offrait à moi. En effet, travailler et voyager en même temps, c’est possible! Quand j’ai choisi le stage de CNC en Gaspésie, j’ai ouvert la porte qui m’a permis de découvrir un endroit où je n’avais jamais mis les pieds. Étant étudiante en environnement, l’emploi rejoignait ma formation, mes intérêts et m’offrait une expérience enrichissante et stimulante dans des milieux naturels hors du commun. Je suis donc partie m’installer le temps d’un été, à deux pas de la plage, des vagues et des montagnes.

Force est de constater que j’ai pris une bonne décision.

Dans le cadre du stage, j’ai l’occasion de me rendre à des endroits à couper le souffle. Je pense notamment à la pointe Saint-Pierre, entre Gaspé et Percé. En arrivant à la Pointe, le vent souffle particulièrement fort. Milieu à la fois champêtre, côtier et forestier où quelques maisons y sont présentes, dont une plus spécifique appelée la « Maison LeGros », propriété de CNC. Cette résidence ancestrale, bâtie au début des années 1900, est un vestige de l’époque de la pêche à la morue et appartenait à des commerçants jerseyais. Elle se démarque par sa façade vert olive abîmée qui trahit les nombreuses tempêtes qu’elle a dû affronter.

La pointe Saint-Pierre possède également une forêt côtière, connue sous le nom de la pointe Verte, qui demeure un milieu naturel assez rare en Gaspésie. Cette forêt abrite de nombreuses espèces de mammifères, allant du coyote au porc-épic, ainsi qu’une faune aviaire variée. Mon baptême de la pointe Verte a été fait par le biais d’une activité bénévole que nous avions organisée au tout début de mon stage, ayant pour objectif l’entretien d’un sentier pédestre. Je m’apprêtais alors, sans en avoir conscience, à être estomaquée par le paysage gaspésien.
 
En parcourant le sentier, malgré le mois de mai, je laisse des traces dans les derniers amas de neige printaniers. J’avance parmi les sapins baumiers et soudainement, sans préavis, la forêt côtière débouche sur une des vues les plus époustouflantes qu’il m’a été donné de voir. Ébahie, j’ai réalisé à ce moment que c’était pour vivre cela que j’avais choisi de venir en Gaspésie. Figée devant l’immensité du golfe St-Laurent, aux abords de la falaise abrupte, j’admire les escarpements rocheux rougeâtres de Percé qui se dressent au loin et la silhouette de l’île Bonaventure. Surplombant l’horizon, le rocher Percé est érigé dans toute la splendeur à laquelle je m’étais attendue. L’odeur d’eau salée et de varech me happe. Les goélands marins, les cormorans et les eiders à duvet qui survolent la pointe s’ajoutent au décor enchanteur. Je suis émerveillée de voir les phoques communs se prélasser sur les roches ou m’observer curieusement en nageant sur place. Cet endroit est appelé « Paradise Point » et il porte bien son nom!

Des cages à homards aux hirondelles, et de l’île Plate aux éboulis côtiers, il y a toujours un élément qui retient mon attention. Paisible et harmonieux, le paysage de la pointe Saint-Pierre ne m’a pas laissé indifférente.

Enfin, je comprends que la conservation de ce milieu est sans équivoque. C’est avec fierté que j’ai participé à la préparation de l’aménagement et que j’ai collaboré à l’organisation des activités d’inauguration du sentier de la pointe Verte. Accessible au public dès la mi-juillet 2018, je vous invite à venir découvrir par vous-mêmes ce qui en fait un lieu unique. Ainsi, vous comprendrez à votre tour l’importance de le préserver pour les générations futures!

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