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Abeille indigène couverte de pollen (Photo de Sean Feagan/CNC)

Abeille indigène couverte de pollen (Photo de Sean Feagan/CNC)

Pour voler au secours des pollinisateurs indigènes

Comment protéger nos précieuses abeilles indigènes
Bourdon sur une rose (Photo de Sean Feagan/CNC)

Bourdon sur une rose (Photo de Sean Feagan/CNC)

Les abeilles indigènes de l’Alberta, pollinisatrices essentielles des écosystèmes et des cultures, ont besoin de notre aide.

Plus qu’une question de miel

Quand on leur parle d’abeilles, la plupart des gens pensent aux abeilles domestiques, aussi appelées abeilles mellifères, une espèce domestiquée introduite.

Toutefois, ces insectes ne représentent qu’une petite partie des 300 espèces d’abeilles présentes dans la province, explique Megan Evans, la présidente de l’Alberta Native Bee Council, un organisme voué à la protection de ces insectes.   

« Les abeilles sont d’une incroyable diversité, dit Mme Evans. Dans la province, on en trouve deux fois plus d’espèces que de mammifères, poissons, amphibiens et reptiles réunis. »

Contrairement aux abeilles domestiques et bourdons qui vivent en colonies, nombre d’abeilles indigènes vivent en solitaire. Elles cherchent de la nourriture, font leur nid et se reproduisent sans l’aide d’ouvrières.

Celles de l’Alberta présentent une grande diversité de tailles, de formes et de couleurs.

« Certaines sont minuscules. D’autres, aussi grosses que des bourdons, selon Mme Evans. Il y en a des rouges, des bleues, des noires et des vertes. Il y en a pour tous les goûts. »

Elles diffèrent aussi par la manière et l’endroit où elles élisent domicile, et par leurs fleurs de prédilection. Certaines sont plus généralistes et butinent une grande variété de fleurs. D’autres, dites spécialistes, sont plus sélectives dans leur alimentation.

Abeille verte sur un aster (Photo de Sean Feagan/CNC)

Abeille verte sur un aster (Photo de Sean Feagan/CNC)

L’importance de la biodiversité

« La diversité est la police d’assurance de la nature », explique Megan Evans.

Les régions agricoles où l’on trouve plus d’abeilles indigènes sont moins dépendantes des ruches d’abeilles domestiques, lesquelles ont connu un taux de mortalité élevé l’hiver dernier.

« Cela démontre l’importance de maintenir la vitalité des populations de pollinisateurs indigènes, ajoute Mme Evans. Les abeilles pollinisent non seulement les cultures, mais aussi les végétaux indigènes qui fournissent nourriture et habitat aux autres espèces sauvages, et qui sont le fondement même des écosystèmes terrestres. »

Malgré l’importance des abeilles indigènes, des données indiquent que certaines d’entre elles sont en déclin en raison de la perte d’habitat et d’autres pressions.

Comment voler au secours des abeilles

Heureusement, nous pouvons agir de plusieurs manières pour aider les abeilles indigènes.

Commencer chez soi

La première manière de venir en aide aux abeilles indigènes est de commencer chez soi.

« Planter des fleurs indigènes est le meilleur et le plus simple moyen d’aider les abeilles indigènes », affirme Mme Evans.

L’Alberta Native Bee Council a d’ailleurs préparé une liste de 12 plantes indigènes (page en anglais) qui sont un régal pour les abeilles, tout en étant magnifiques à regarder.

Protéger les abeilles en conservant leurs habitats

La deuxième manière d’aider les abeilles est de protéger davantage de leurs habitats, incluant des paysages à l’état naturel.

« Protéger nos écosystèmes est très important pour les abeilles, poursuit Mme Evans. Elles ont besoin de nourriture et d’endroits où faire leur nid. Les écosystèmes indigènes subviennent naturellement à leurs besoins. »

Bien que certaines abeilles indigènes peuvent composer avec une certaine altération de leur habitat, d’autres n’ont pas cette chance, en particulier les espèces spécialistes qui ne butinent qu’une seule espèce ou famille de plantes.

L’halicte des campanules, une spécialiste de la campanule à feuilles rondes, en est un bon exemple en Alberta.

« Qu’arrive-t-il lorsqu’on laboure un champ et qu’on élimine toutes les campanules à feuilles rondes? Cette abeille ne peut y survivre », explique Mme Evans.

Faites un don à Conservation de la nature Canada dès aujourd’hui pour nous aider à protéger ces endroits, incluant des prairies.

Abeille indigène butinant une fleur d'oponce (Photo de Sean Feagan/CNC)

Abeille indigène butinant une fleur d'oponce (Photo de Sean Feagan/CNC)

Pallier le manque de données

Les scientifiques ont documenté le déclin des populations de certaines espèces d’abeilles indigènes. Mais, dans bien des cas, les données disponibles ne sont pas suffisantes pour leur permettre de discerner les tendances.

Une autre manière d’aider les abeilles est de fournir aux scientifiques d’autres données en documentant les abeilles que vous observez autour de vous. En installant l’application iNaturalist sur votre téléphone ou en contribuant à Bumble Bee Watch, un site (en anglais) voué à l’observation des bourdons, vous pouvez partager vos observations avec des scientifiques du monde entier.

En apprendre plus dans le cadre d’activités

Pour mieux faire connaître à la population albertaine le monde fascinant des abeilles indigènes et célébrer la Journée mondiale des abeilles, le 20 mai, CNC organise des sorties sur le terrain animées par des spécialistes. Venez en apprendre plus sur les pollinisateurs indigènes!

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