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Rivière Percival

Rivière Percival, Île-du-Prince-Édouard (Photo de CNC)

Rivière Percival, Île-du-Prince-Édouard (Photo de CNC)

Le littoral de la baie Egmont  comporte des milieux humides d’une grande richesse, essentiels au cycle de vie de plusieurs populations d’oiseaux aquatiques, de rivage et de mer, ainsi qu’aux petits oiseaux percheurs comme les passereaux.

La rivière Percival, qui se déverse dans la baie, offre une vue rarement observée sur l’île du Prince-Édouard, soit un panorama forestier. Épargnés de la conversion en terres agricoles à cause de leur basse altitude et leurs sols marécageux, les forêts et les marais salés bordant la rivière Percival représentent l’un des plus beaux exemples de connectivité naturelle existant encore dans la province. Ces milieux constituent un réseau de corridors liant entre eux les habitats jusqu’à la rive nord du chenal de Conway.

Inverness Nature Reserve and William Richard McKie Wildlife Reserve (Map by NCC)

Les trois plus grands espaces protégés sur la baie Egmont. Pour agrandir (Carte de CNC)

Jusqu’à présent, Conservation de la nature Canada (CNC) a protégé plus de 398 acres (161 hectares) de marais salés côtiers et de forêt d’épinettes noires dans la région de la rivière Percival. Ces propriétés sont situées à environ 40 kilomètres à l’ouest de Summerside. Elles comportent des habitats divers, depuis les forêts vierges jusqu’aux marais salés, en passant par des milieux humides d’eau douce.

Habitats & faune

La région de la rivière Percival abrite de nombreux milieux et espèces, comme :

  • des milieux humides et marécages d’eau douce, habitats privilégiés de la sauvagine et de mammifères comme le rat musqué. Ce sont également des puits de carbone, qui absorbent une grande quantité de CO2 de l’atmosphère; 
  • des marais salés, qui créent une zone tampon contre les inondations et les ondes de tempête, tout en filtrant l’eau de façon naturelle; 
  • des végétaux uniques comme le populage des marais, une délicate fleur printanière qui prospère dans les endroits ensoleillés où le sol est gorgé d’eau;
  • une forêt intacte d’épinettes, qui abrite des oiseaux chanteurs comme la paruline.

Milieux humides

Les habitats qui jouxtent la baie et la rivière Percival sont en large partie des marais salés. Le plus long et le plus profond de ces marais salés de la province se situe d'ailleurs le long de cette rivière. D'autres imposants marais salés, des dunes et des tourbières boisées et côtières se trouvent le long de la baie, alors que l’intérieur des terres recèle de systèmes riverains et de milieux humides. Ajoutons que les eaux tièdes de la baie d’Egmont et de la rivière Percival sont également un habitat idéal pour une riche biodiversité marine. Fait à noter, certaines forêts en régénération y sont parsemées de mares printanières.

Forêts

Forêts et milieux humides, rivière Percival, Î.-P.É. (Photo de Mike Dembeck)

Forêts et milieux humides, rivière Percival, Î.-P.É. (Photo de Mike Dembeck)

La végétation forestière de cette région est principalement composée d’épinettes, de peupliers, de bouleaux, de frênes et de thuyas occidentaux. Ces derniers préfèrent généralement dans les sols calcaires; la présence de thuyas sur la propriété pourrait donc être un indicateur de l’occurrence d’autres plantes rares dans les environs. 

Quant à lui, le frêne était traditionnellement utilisé par la nation Mi’kmaq pour la fabrication de paniers. 

Une panoplie de champignons, de lichens, de fougères et de fleurs sauvages foisonne dans la forêt. Plusieurs espèces rares de lichens ont été observées sur la réserve naturelle, le long de la rivière Percival. D’ailleurs, cette région révèle la plus grande variété de lichen jamais recensée à l’Île-du-Prince-Édouard. Plusieurs espèces de lichen sont sensibles à la pollution de l’air; leur densité et leur grande diversité dans les forêts de la rivière Percival indiquent qu’il s’agit d’un environnement sain.

Statut de conservation

Récemment, CNC a complété son plan de conservation pour l’aire naturelle du littoral et de la forêt de l’Î.-P.-É., identifiant les actions de zones prioritaires dans les provinces maritimes. Cela inclut la rivière Percival et Egmont Bay, qui constituent une très haute priorité pour la conservation, en raison de la connectivité existant entre les marais salés le long de la rivière. 

Si davantage de terres situées autour de la baie et de la rivière Percival sont conservées et ainsi protégées du développement, ces dernières demeureront un refuge important pour les oiseaux migrateurs. Ultimement, cela pourra contribuer au maintien des populations de sauvagine à l’Île-du-Prince-Édouard et le long de leur voie migratoire atlantique.  

Soutien financier

CNC tient à remercier les donateurs ayant participé au financement de ce projet de conservation, soit le Gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du Programme de conservation des zones naturelles, Forêts TD, The United States Fish and Wildlife Service, via le North American Conservation Act, le PEI Wildlife Conservation Fund ainsi que tous les autres partenaires et donateurs locaux.

Bernache du Canada (Photo de Helen Jones)

Bernache du Canada (Photo de Helen Jones)

En savoir plus

Pour en savoir plus sur cette propriété et sur le travail de Conservation de la nature Canada à l’Île-du-Prince-Édouard, ou encore sur les façons dont vous pouvez nous aider, communiquez avec madame Julie Vasseur au (902) 569-8400 ou par courriel à julie.vasseur@natureconservancy.ca, ou encore avec madame Faith Flemming à faith.flemming@natureconservancy.ca.

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