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Tourbière du Lac-à-la-Tortue, Mauricie (Photo de CNC)

Tourbière du Lac-à-la-Tortue, Mauricie (Photo de CNC)

Sud de Shawinigan - La tourbière du Lac-à-la-Tortue

Lac-à-la-Tortue Bog (Photo by Martin Beaulieu)

Lac-à-la-Tortue Bog (Photo by Martin Beaulieu)

Découvrez la tourbière du Lac-à-la-Tortue

La tourbière du Lac-à-la-Tortue, qui est de forme bombée, est alimentée en eau par la pluie et la neige seulement. Ce type de tourbière, qu'on nomme ombrotrophe, est caractérisé par un pH acide et un apport en minéraux provenant uniquement des précipitations. 

Située en Mauricie, cette tourbière de 66 kilomètres carrés est le plus grand complexe tourbeux des basses-terres du Saint-Laurent. Sa formation, qui a débuté il y a 10 000 ans, lui a permis d'accumuler un total de 6,36 mégatonnes de carbone terrestre. 

Les milieux humides, comme les tourbières, nous rendent de nombreux services écologiques, notamment en absorbant d’importantes quantités d’eau lors de fortes pluies ou de la fonte rapide des neiges. Cet effet tampon aide à prévenir le débordement des cours d’eau voisins. Les tourbières sont aussi d’importants puits de carbone qui contribuent à limiter le réchauffement climatique. Pour ces raisons, la préservation de ce type de milieux est primordiale. 

CNC, qui a entrepris son travail dans ce secteur en 2005, est aujourd’hui propriétaire de près de 49 kilomètres carrés (4 900 hectares) dans la Tourbière-du-Lac-à-la-Tortue, une superficie qui correspond à presque deux fois celle du parc national d’Oka, dans les Laurentides. Ce site chevauche les municipalités de Shawinigan, Notre-Dame-du-Mont-Carmel, Saint-Narcisse, et Saint-Maurice. Avec le gouvernement provincial qui y conserve une superficie importante dans sa réserve écologique du Lac-à-la-Tortue, environ 81% des milieux humides de ce secteur sont maintenant protégés.

Il est possible de voir la tourbière en empruntant les sentiers du parc Cœur nature, situé à Saint-Narcisse. Des chercheurs et chercheuses universitaires étudient son évolution ainsi que ses processus écologiques et physiques.

Savane du caribou

Le secteur de la tourbière du Lac-à-la-Tortue, anciennement surnommé « savane du caribou », abrite une variété importante d'espèces animales, dont le castor, le coyote, la couleuvre à ventre rouge, la couleuvre verte, la grenouille des bois et la grenouille verte. L'orignal, l'ours noir et le cerf de Virginie sont au nombre des grands mammifères qui fréquentent ce vaste site. De plus, on y trouve plusieurs mares et marécages peuplés de nombreuses espèces de sauvagines, dont le canard noir, le canard branchu, le grand Héron et la sarcelle à ailes bleues. On y a aussi observé la grue du Canada à maintes reprises au cours des dernières années et des espèces floristiques à statut précaire, telles que la woodwardie de Virginie et l'utriculaire à scapes géminées. 

Plusieurs espèces en péril ont également été repérées et identifiées dans la tourbière, dont la petite chauve-souris brune, la chauve-souris rousse, la chauve-souris argentée, la paruline du Canada, l'engoulevent d'Amérique et l'engoulevent bois-pourri.

Les recherches historiques révèlent parfois des faits surprenants et oubliés de la plupart d'entre nous. Par exemple, le Montreal Herald and Daily Commercial Gazette, du lundi 18 décembre 1882, mentionne un projet de battu dans le secteur situé entre les municipalités et Mont-Carmel et de Lac-à-la-Tortue, par un groupe de sportsmen de Montréal. On y rapportait la présence « d'immenses troupeaux de caribous des bois », ce qui explique son surnom de savane de caribou.

CAP sur la COP26! 

En septembre 2021, une équipe de scientifiques de l'UQAM  a prélevé une carotte (échantillon de sol) de 50 centimètres de profondeur à la tourbière du Lac-à-la-Tortue. Elle a été envoyée à Glasgow en Écosse pour une activité de la COP26 portant spécifiquement sur le rôle des tourbières dans la lutte contre les changements climatiques. En effet, les tourbières comme celle du Lac-à-la-Tortue sont connectées avec les rivières et celles-ci peuvent jouer dans la réduction des risques d'inondation. 

Partenaires

La conservation de cette propriété a été rendue possible grâce à des bénévoles dévoués et au soutien financier du projet Ensemble pour la nature du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, du Programme de conservation des zones naturelles du gouvernement du Canada, du MapleCross Fund, de la Fondation ÉCHO, du U.S. Fish & Wildlife Service (par son North American Wetlands Conservation Act), de Cogeco, Sanimax et d’autres donateurs qui désirent demeurer anonymes.

Gouvernement du Québec  Environment and Climate Change Canada  MapleCross   Echo Foundation    U.S. Fish and Wildlife Service NAWCA   Cogeco   Sanimax

CNC a acquis le territoire de la société de gestion d’actifs forestiers Solifor, une société du Fonds de solidarité FTQ, et tient à la remercier pour sa grande collaboration tout le long de ce projet.

Ce projet s'inscrit dans l'Iniative québécoise Corridors écologique (IQCÉ) lancée par Conservation de la nature Canada et menée par 10 organismes et leurs nonbreux partenaires. L'IQCÉ propose une approche collective de l'aménagement du territoire afin d'accélérer la conservation de millieux naturels connectés par des corricords écologiques dans le sud du Québec.

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