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Une force pour la nature : Réflexions sur celles et ceux qui m’ont guidé dans ma carrière en conservation

Chelsea Marcantonio, assistante en biologie de la conservation, Ont. (Photo de CNC)

Chelsea Marcantonio, assistante en biologie de la conservation, Ont. (Photo de CNC)

Par Chelsea Marcantonio

Après avoir étudié puis travaillé dans le domaine de l’environnement depuis 2014, j’en suis venue à repenser au chemin que j’ai parcouru pour arriver là où j’en suis aujourd’hui.

Au secondaire, une enseignante a eu une influence majeure sur moi, chose que je n’ai réalisée que lorsque j’ai été attristée d’apprendre son décès en 2017, plusieurs années après avoir amorcé ma carrière.

Pour moi, Sharon Keller était bien plus que mon enseignante de chimie, c’était aussi celle qui m’avait incité à entreprendre des études en sciences de l’environnement. Je me souviens qu’elle avait eu l’idée de créer un « Club de la Terre » où les élèves prenaient part à des activités écologiques comme la plantation d’arbres, et que c’est elle qui m’avait envoyé à ma première compétition Envirothon et aidé à décrocher des bourses pour financer mes études collégiales. Elle nous avait aussi amenés au bord d’un ruisseau pour y prélever des échantillons d’invertébrés benthiques, ce qui allait plus tard devenir ma matière préférée au collège.

Val Deziel, coordonnatrice en biologie de la conservation, Brûlages dirigés, Réserve naturelle Hazel Bird, Ont. (Photo de CNC)

Val Deziel, coordonnatrice en biologie de la conservation, Brûlages dirigés, Réserve naturelle Hazel Bird, Ont. (Photo de CNC)

Avant qu’elle nous l’enseigne, je ne savais pas que le fond d’un ruisseau pouvait abriter autant de vie, et même des écrevisses. Justement, quelque part dans la tablette électronique de Mme Keller se trouve une photo de moi, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, prise au moment même où l’un de ces mollusques que j’avais dénichés me pinçait la main, alors qu’elle m'avait prévenu de ne pas y toucher. À ma défense, je n’avais jamais vu d’écrevisse auparavant, et je voulais simplement vivre l’expérience complète d’en faire la découverte.

Mme Keller a su m’aider à découvrir ce qui me passionnait vraiment : étudier et protéger toutes ces remarquables espèces animales et leurs habitats naturels. En encourageant l’apprentissage pratique en plein air, et en nous permettant de vivre de nouvelles expériences, je suis convaincue que c’est grâce à Mme Keller que j’ai me trouve maintenant à Conservation de la nature Canada (CNC), et je lui en serai éternellement reconnaissante.

Elizabeth Kellogg, Suivi d'un nichoir, Plaines du lac Rice, Ont. (Photo de CNC)

Elizabeth Kellogg, Suivi d'un nichoir, Plaines du lac Rice, Ont. (Photo de CNC)

Je me souviens aussi qu’un jour, elle avait organisé une sortie de terrain pour que nous apprenions à utiliser un GPS portable avec un enseignant d’une autre école. Suite à cette sortie, cet enseignant, qui avait apprécié mon énergie et mon enthousiasme, m’a embauchée pour travailler dans un centre d'éducation en plein air où j'ai enseigné à de jeunes élèves du primaire des notions sur la nature et où j'ai surtout passé du temps à l’extérieur avec eux. Je me souviens qu’une petite fille s’était précipitée vers moi, pour ensuite enlacer mes jambes dans ses bras et me dire « Je veux être comme toi », avant de retourner jouer avec ses camarades.À ce jour, je n’ai aucune idée de ce qu’elle voulait dire exactement, mais son câlin et ses mots ont suffi pour que j’en conserve un vif souvenir, et ce, près d’une décennie plus tard. Peut-être qu’elle voulait simplement devenir plus grande, mais j’aime croire que je l’inspirais de la même manière que Mlle Keller m’avait inspiré.

Amanda Tracey, coordonnatrice en biologie de la conservation, Centre-est de l'Ontario (Photo de David Coulson)

Amanda Tracey, coordonnatrice en biologie de la conservation, Centre-est de l'Ontario (Photo de David Coulson)

Au cours des six dernières années passées à CNC, j’ai eu la chance d’apprendre aux côtés de nombreuses femmes brillantes aux expériences, compétences et expertises différentes, et ce, dans ce vaste domaine qu’est la conservation de l’environnement. Je crois que j’ai besoin de m’entourer de personnes que j’admire parce que, inconsciemment, je m’imprègne de leurs connaissances et de leurs traits de caractère plus je passe de temps auprès d’elles. Grâce à cette communauté de femmes et à nos valeurs communes que sont l’étude et la protection de la nature, j’ai pu ressentir un réel lien et un sentiment d’appartenance. Elles m’ont aidée à me sentir en sécurité et m’ont donné les moyens de m’accepter telle que je suis. Encore aujourd’hui, elles continuent d’être une source d’inspiration et de motivation pour moi, grâce au formidable travail qu’elles accomplissent individuellement et collectivement en tant que formidables forces pour la nature.

 

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