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Une bénévole pour la conservation extirpe les petites pervenches, propriété Lathrop, Ont. (Photo de CNC)

Une bénévole pour la conservation extirpe les petites pervenches, propriété Lathrop, Ont. (Photo de CNC)

Balsamine de l'Himalaya (photo de Keith Williamson)

Balsamine de l'Himalaya (photo de Keith Williamson)

Balsamine de l'Himalaya

La balsamine de l’Himalaya, aussi connue sous le nom d’impatiente glanduleuse, est une espèce exotique envahissante qui menace les milieux humides d’une grande partie de l’hémisphère Nord. Originaire de l’Himalaya, elle se développe rapidement le long des rivières.

Cette plante géante (elle peut atteindre plus de deux mètres de hauteur, soit plus de six pieds) aux fleurs mauves n’était pas considérée comme un problème en Amérique du Nord jusqu’à maintenant, mais elle se propage lentement dans plusieurs bassins hydrographiques locaux de l’Ontario. Elle constitue principalement une menace pour les plantes indigènes, qu’elle parvient souvent à supplanter et à étouffer.

Identification

Les fleurs de la plante ont la forme d’un casque de policier britannique, d’où son nom anglais « policeman’s helmet ». Leur forme se rapproche aussi de celle des fleurs de l’impatiente du Cap, une espèce indigène de l’Ontario. Dotées de cinq pétales irrégulieres et asymétriques, ces fleurs sont roses, blanches ou mauves.

La tige de la plante, creuse et fortement ramifiée, est généralement mauve avec une teinte rougeâtre. La plante possède des feuilles ovoïdes à bords dentés.

Habitat

Cette plante est maintenant répandue à travers une grande partie de l’hémisphère nord. Elle vit en bordure des rivières, des sentiers et des routes, dans les sols humides ou inondés.

Quelle menace représente cette espèce?

Cette plante se répand rapidement sur les berges et peut remplacer les plantes vivaces indigènes, entraînant potentiellement l’érosion des sols. Avec la présence de cette plante au nectar abondant, les pollinisateurs indigènes risquent aussi de se désintéresser de la flore locale. De plus, il arrive que les peuplements denses de balsamine de l’Himalaya repoussent la faune et la végétation indigène.

Que fait CNC pour combattre cet envahisseur?

L’élimination de ces plantes, qui s’effectue généralement à la main, constitue une des priorités en matière d’intendance pour Conservation de la nature Canada. En raison de ses racines peu profondes, la balsamine de l’Himalaya se retire facilement des sols humides.

Cette tâche est plutôt simple, à moins de s’y prendre un peu tard dans la saison. De la mi-août à la fin août, ces plantes commencent à produire des graines; celles-ci sont retenues dans des cosses explosives, un peu comme chez l’impatiente du Cap. Une simple pression, ou même un coup de vent, et la cosse explose, propulsant les graines à plusieurs pieds de distance de la plante mère. Ce mécanisme exceptionnel permet de disperser les graines aux alentours, mais complique grandement la tâche à qui tente d’éviter la propagation de l’espèce.

Le travail d’éradication de la balsamine de l’Himalaya devrait être effectué avant que les fruits ne commencent à mûrir. Il est parfois nécessaire de poursuivre le processus pendant plusieurs années.

Que pouvez-vous faire?

Chacun de nous peut contribuer à éradiquer les espèces exotiques envahissantes. Voici quelques mesures simples que vous pouvez prendre :

  • Débarrassez-vous adéquatement de vos résidus de jardin. Le rejet de résidus de jardin dans les milieux naturels peut y introduire des espèces exotiques envahissantes qui vont ensuite y prospérer et se répandre. Même les tas de feuilles mortes peuvent poser un problème, car ces amas de résidus végétaux peuvent étouffer la végétation indigène. Communiquez avec votre municipalité pour savoir comment vous débarrasser adéquatement de vos résidus de jardin.
  • Plantez des espèces indigènes dans votre jardin! Il existe de nombreuses espèces indigènes magnifiques qui attirent papillons et oiseaux indigènes, et qui contribuent ainsi à embellir encore plus votre jardin. Les espèces indigènes sont également mieux adaptées à notre climat et requièrent souvent moins de soins que les espèces exotiques.
  • Signalez la présence de plantes envahissantes au conseil de gestion environnementale de votre région. La détection précoce de ces invasions d’espèces exotiques est essentielle à leur éradication.
  • Nettoyez vos chaussures ou les pneus de votre vélo avant de circuler dans les sentiers de différentes aires protégées. Les plantes envahissantes se répandent souvent accidentellement à partir de graines collées aux semelles ou au caoutchouc des pneus.

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