Conservation de la nature Canada assure la protection d’une forêt acadienne ancienne et de formations de gypse à l’île du Cap-Breton
Conservation de la nature Canada (CNC) annonce aujourd’hui l’acquisition de deux nouveaux sites au centre de l’île du Cap-Breton, totalisant 251 hectares (620 acres). Ces projets de conservation protègent une forêt acadienne ancienne, de remarquables formations de karst gypseux et des milieux humides d’eau douce abritant des plantes rares.
Ces nouvelles aires de conservation, qui comprennent des milieux riverains sur les lacs Bras d’Or, sont situées près de la communauté de Little Narrows. On y trouve une forêt acadienne ancienne composée d’érables à sucre, de bouleaux jaunes, de hêtres, de pruches du Canada; de vastes milieux humides, des étangs, ainsi que des dolines (sinkholes) qui sont des dépressions créées par la dissolution du gypse dans le sol.
Les projets de conservation sont :
- 231 hectares (570 acres) de terres à Cain’s Mountain. On y trouve une forêt acadienne ancienne, des formations karstiques, 24 hectares (60 acres) de milieux humides (marais saumâtres, tourbières d’eau douce, marais et étangs à castors). Également, au moins 10 dolines remplies d’eau, ou mares karstiques (karst ponds), de dimensions petites à moyennes dispersées sur la propriété, et 2,4 km de rives sur les lacs Bras d’Or.
- 20 hectares (50 acres) de terres à Cain’s Mountain, près de la communauté d’Estmere. Cela comprend une forêt acadienne mature, des formations de karsts gypseux de nombreuses mares karstiques et des habitats de milieux humides d’eau douce dominés par des aulnes.
Au centre de l’île du Cap-Breton se trouvent des écosystèmes intacts caractérisés par le présence de gypse; ils sont certains des derniers qui subsistent en Amérique du Nord. Le gypse, qui s’érode facilement, est une source de calcium qui enrichit les sols et l’eau et qui crée des habitats qui sont peu communs en Nouvelle-Écosse. En plus de présenter des caractéristiques géologiques rares, les propriétés de CNC protégeront des forêts acadiennes matures, soit la forêt indigène diversifiée des Maritimes. Ce type de forêt est rare lui aussi, puisque moins de 5 % de sa superficie est encore intacte. Les forêts anciennes offrent un habitat à la faune sensible aux perturbations, notamment à l’autour des palombes (un rapace), au grand pic et au petit polatouche (aussi connu sous le nom d’écureuil volant).
Les riches habitats forestiers de la région abritent de grands mammifères, dont l’ours noir et le lynx roux. Le centre de l’île du Cap-Breton compte 18 espèces répertoriées en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada, dont le quiscale rouilleux (un oiseau), qui a été aperçu près des nouvelles aires de conservation de CNC à l’île du Cap-Breton.
Jusqu’à présent, CNC a protégé 402 hectares (994 acres) de terres dans cette région, et ce, dans le but de les relier à d’autres zones protégées et à celle de la Cain’s Mountain Wilderness Area. La protection de vastes habitats sauvages reliés entre eux, plutôt que des parcelles isolées les unes des autres, est l’un des moyens les plus efficaces de protéger les espèces végétales et animales en péril.
La protection de ces propriétés de l’île du Cap-Breton a été rendue possible grâce aux généreuses contributions financières de John Bourinot et de la famille Bourinot. Ces projets ont également obtenu l’appui du Gouvernement du Canada par l’entremise du Programme de conservation du patrimoine naturel et du volet Objectif 1 du Fonds pour la nature du Canada, par le ministère de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse, par le Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust et par le U.S. Fish and Wildlife Service, en vertu du North American Wetlands Conservation Act.
Citations
« Les propriétés que nous avons protégées près des lacs Bras d’Or abritent certaines des plus belles formations de karst gypseux qui subsistent en Nouvelle-Écosse et peut-être même en Amérique du Nord. Nous sommes ravis de les avoir conservées pour le bien de la faune, pour la protection des espèces rares et au profit des résidents et des visiteurs. »
- Doug van Hemessen, Coordonnateur de l’intendance à Conservation de la nature Canada
« C’est un privilège pour notre famille de contribuer à la protection des terres situées à Cain’s Mountain, où cohabitent de multiples cultures, espèces et dépôts géologiques. La branche MacLeod de notre famille est arrivée à l’île du Cap-Breton après avoir été délogée des clairières écossaises pour finalement s’établir sur une une ferme à Cain’s Mountain, dans la communauté de Little Narrows près des lacs Bras d’or. Les racines de notre famille sont profondément liées à cette région et nous sommes enthousiasmés par les mesures prises pour protéger ces terres pour les générations futures. »
- JoAnne Bourinot et la famille Bourinot, donatrices et donateurs
« La conservation de ces deux zones importantes à l’île du Cap-Breton, la forêt acadienne ancienne et les milieux humides, constitue un pas dans la bonne direction pour les espèces sauvages et la population de la Nouvelle-Écosse. Cette terre prodigue un habitat aux espèces sauvages sensibles aux perturbations, comme l’autour des palombes, le grand pic et le petit polatouche, pour des générations à venir. En travaillant sur des projets de ce genre aux côtés de partenaires comme Conservation de la nature Canada, nous progressons vers l’atteinte de l’objectif du Canada de protéger un quart des terres et un quart des océans au Canada d’ici 2025. »
- L’honorable Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique
« Le territoire de la Nouvelle-Écosse est magnifique, il abrite des espèces rares et de vieux peuplements forestiers qu’il est si important de protéger pour les générations futures. Je tiens à remercier Conservation de la nature Canada d’être intervenu pour protéger ces deux importantes propriétés de l’île du Cap-Breton. Nous avons été heureux de participer à ce projet. »
- L’honorable Gordon Wilson, ministre de l’Environnement de la Nouvelle-Écosse
Faits saillants
- Les forêts acadiennes sont diversifiées et comptent de 40 à 50 espèces d’arbres, dont l’érable à sucre, l’érable rouge, le hêtre à grandes feuilles, la pruche du Canada, le pin blanc, le bouleau jaune, le bouleau blanc, le peuplier faux-tremble, le mélèze, le sapin baumier et l’épinette noire.
- Le paysage unique et les communautés du centre de l’île du Cap-Breton ont été reconnus par l’UNESCO en 2011, quand le site du lac Bras d’Or a été désigné comme réserve de biosphère. Il n’y a que 18 réserves de la biosphère au Canada, réputées pour démontrer l’existence d’une relation équilibrée entre les humains et le monde naturel.
- Les habitats composés de gypse sont précieux en raison de leur rareté en Nouvelle-Écosse et parce qu’ils abritent de nombreuses espèces de plantes peu communes qui prospèrent dans un environnement à pH élevé et riche en calcium.
- Le gypse et le calcaire sont solubles et s’érodent facilement sous l’effet de la pluie et de la neige, ce qui entraîne la formation de dépressions et de réseaux souterrains de grottes et de tunnels.
- Les habitats karstiques se trouvent presque entièrement sur des propriétés privées en Nouvelle-Écosse et sont donc majoritairement non protégés.
À propos
Chef de file en conservation de terres privées au Canada et organisme sans but lucratif, Conservation de la nature Canada (CNC) œuvre à la protection de nos milieux naturels les plus précieux et des espèces qu’ils abritent. Depuis 1962, CNC et ses partenaires ont contribué à la protection de 14 millions d’hectares (35 millions d’acres) d’un océan à l’autre et à l’autre, dont plus de 31 500 hectares (78 000 acres) dans la région du Canada Atlantique.
Le Programme de conservation du patrimoine naturel (PCPN) du gouvernement du Canada est un partenariat public-privé unique destiné à soutenir la création de nouvelles aires protégées et de conservation par l’acquisition de terres privées et de droits sur celles-ci. Conservation de la nature Canada (CNC) administre le programme. Les fonds que le gouvernement fédéral investit dans le programme sont bonifiés par des contributions de contrepartie amassées par CNC et ses partenaires, Canards Illimités Canada ainsi que la communauté canadienne des organismes de conservation.
Le Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust est un fonds créé par la province de la Nouvelle-Écosse pour appuyer les efforts de fiducies foncières privées, comme Conservation de la nature Canada, afin de protéger les sites d’importance écologiques sur des terres privées. Le Land Legacy Trust est administré indépendamment du Gouvernement par trois fiduciaires indépendants.
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