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Abram-Village, Î.-P.-É. (Photo de John Sylvester)

Abram-Village, Î.-P.-É. (Photo de John Sylvester)

La chance de grandir

Diane Griffin, sénatrice et ancienne directrice de programmes à CNC à l'Île-du-Prince-Édouard, St. Peters Lake Run, Î.-P.-É. (Photo de CNC)

Diane Griffin, sénatrice et ancienne directrice de programmes à CNC à l'Île-du-Prince-Édouard, St. Peters Lake Run, Î.-P.-É. (Photo de CNC)

Par Diane Griffin, sénatrice et ancienne directrice de programme de CNC pour l'Île-du-Prince-Édouard

De la fenêtre de notre Jeep, nous observions une gazelle nettoyer délicatement son nouveau-né, avant de s’en éloigner en marchant. Le petit était encore trop faible pour bouger, la mère est donc
revenue, puis s’est éloignée de nouveau. De la Jeep, nous encouragions doucement le bébé gazelle : « Lève-toi, lève-toi! », car nous avions aperçu des lions et des hyènes dans les parages et savions que le petit ne survivrait pas longtemps dans cette aire ouverte. La mère est revenue; cette fois, le bébé a essayé de boire son lait, mais encore une fois elle s’est éloignée. Enfin, il s’est levé, soutenu par ses jambes tremblantes. Nous avons soupiré de soulagement, car nous savions que sa mère trouverait un endroit adéquat où le cacher.

J’étais alors dans la savane du Serengeti avec un groupe d’amis, lorsque notre chauffeur-guide à la vue perçante a aperçu une gazelle de Thomson couchée dans l’herbe. Même si j'ai vécu plusieurs rencontres avec des espèces sauvages, cette expérience au cours d'un safari africain est l’une des plus mémorables. Je crois qu’elle m’a rappelé les veaux que je regardais grandir sur la ferme laitière de ma famille. Sans les soins de leurs mères et, bien sûr, ceux des humains qui en avaient la responsabilité, ils n’auraient pas survécu. Grandir sur une ferme m’a inspiré à étudier la biologie à l’université; j’ai été chanceuse d’y suivre des cours en écologie, un domaine nouveau et stimulant dans les années 1970. Mon professeur en écologie m’a appris les interrelations entre les habitats et les espèces, ce qui m'a amené à travailler dans le domaine de la conservation, puis à Conservation de la nature Canada (CNC).

Bien que j’aie eu la chance d’observer la vie sauvage à plusieurs endroits dans le monde, je suis toujours étonnée par la richesse de celle trouvée au Canada. Sans habitats naturels, il n’y aurait pas de vie sauvage, c’est aussi simple que ça. Le travail effectué par CNC permet d’assurer que notre pays continuera d’entretenir ces habitats naturels. Bien que j’aie aperçu plusieurs autres animaux durant ce voyage (une hyène a même mâchouillé nos chaises de camp à l’extérieur de notre tente), c’est la naissance d’une petite gazelle et sa vulnérabilité qui m’ont le plus impressionnée.

Je suis extrêmement fière de mon travail à CNC et des liens que j’entretiens avec l’organisme. Nous avons tous un rôle à jouer dans la conservation et l’entretien des milieux naturels, afin que les  espèces trouvées au Canada, comme l’orignal, la chèvre de montagne, la tortue mouchetée, aient la chance de naître et de grandir dans les habitats naturels dont ils dépendent pour survivre et prospérer.

Cet article est tiré du numéro Printemps 2018 du Magazine Conservation de la nature Canada. Cliquez ici pour savoir comment recevoir notre magazine.

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