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Tout le monde joue un rôle en conservation

Aerin Jacob (Photo de Alexis McKeown)

Aerin Jacob (Photo de Alexis McKeown)

En tant que scientifique en conservation à la Yellowstone to Yukon Conservation Initiative (Y2Y), une organisation qui s’efforce de relier et de protéger des habitats se trouvant sur le territoire entre Yellowstone et le Yukon, Aerin Jacob aspire à aider les gens à mieux vivre avec la nature et les uns avec les autres.  

Elle se souvient que lorsqu’elle avait environ 12 ans, elle faisait de la raquette dans le nord de l’Ontario avec sa mère. « Au loin, à une cinquantaine de mètres, j’ai vu un orignal sortir de la brousse épaisse et se tenir sur le sentier pendant un moment, raconte-t-elle. Ma mère m’a expliqué que c’était un cadeau de pouvoir voir [cet animal majestueux], mais que nous devions veiller à ne pas l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire. »

Écologiste de formation, elle travaille comme scientifique en conservation à Y2Y, un organisme à but non lucratif canado-américain qui relie et protège des habitats de Yellowstone au Yukon pour permettre à la population et à la nature de prospérer. S’étendant sur une superficie de plus de 3 000 kilomètres, cette région est l’un des derniers écosystèmes montagneux de la planète où il est possible d’effectuer des travaux de conservation à grande échelle. « Depuis des milliers d’années, des gens vivent ici et sont encore aujourd’hui très attachés à la région, de manière directe ou indirecte, dit-elle. Par exemple, une grande partie de l’eau que boit la population des prairies du Canada et des États-Unis provient de ces montagnes. »

Depuis 1993, Y2Y et ses nombreux partenaires ont contribué à faire passer de 11 à 21 % le nombre d’aires protégées dans la région de Yellowstone au Yukon. Les autres désignations de conservation et les pratiques de gestion durable des ressources représentent 23 % supplémentaires. En plus de contribuer à la conservation d’espèces menacées et d’autres composantes essentielles de la biodiversité, ces terres sont d’importants corridors écologiques qui relient des paysages protégés et permettent à la faune de se déplacer. 

Le travail d'Aerin Jacob consiste à mener et à communiquer des travaux scientifiques qui orientent les actions, la gestion et les politiques de conservation (Photo d'Alexis McKeown)

Le travail d'Aerin Jacob consiste à mener et à communiquer des travaux scientifiques qui orientent les actions, la gestion et les politiques de conservation (Photo d'Alexis McKeown)

Le travail d’Aerin consiste à mener des recherches scientifiques et à en faire connaître les résultats, de manière à orienter les mesures de conservation, leur gestion et les politiques qui s’y appliquent. Elle prend beaucoup de plaisir à mener des recherches auprès de Y2Y et à les mettre en pratique dans le monde réel, notamment dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’engagement communautaire, de la restauration d’écosystèmes, du droit et des politiques en matière d’environnement, et de la coexistence entre les humains et les espèces sauvages. « Les recherches de Y2Y et de nos partenaires vont aider les populations et la nature à mieux vivre, déclare-t-elle. L’organisation a une vision à l’échelle du continent des terres et des eaux qui permettent d’harmoniser les besoins des gens avec ceux de la nature. J’espère que notre travail contribuera à faire avancer cette mission. »

Travailler auprès du public pour faire connaître son travail, notamment auprès de politicien(-ienne)s, de décideur(-euse)s politiques et des médias, fait partie intégrante de son rôle au sein de Y2Y. « Communiquer avec les gens et apprendre d’eux est une partie importante du travail de conservation, explique-t-elle. Les scientifiques ne sont généralement pas encouragés, et encore moins formés, à parler de leur travail au public ou aux politicien(-ienne)s. Nous devons donc faire preuve de courage et parler le plus tôt et le plus souvent possible des changements environnementaux que nous observons et de ce qu’ils signifient pour la population et pour la nature. »

Elle poursuit en insistant sur l’importance de la collaboration en conservation. « La seule façon de faire avancer les choses, c’est d’être prêt à travailler ensemble, dit-elle. J’aime que [des organisations comme Y2Y et Conservation de la nature Canada] adoptent une approche coopérative plutôt que compétitive [de la conservation]. Tout le monde a un rôle à jouer, et quand nous nous y mettons tous, nous pouvons accomplir de grandes choses qui profiteront aux gens et à la nature. »

Aerin Jacob encourage vivement les gens à s'impliquer en conservation (Photo d'Alexis McKeown)

Aerin Jacob encourage vivement les gens à s'impliquer en conservation (Photo d'Alexis McKeown)

Aerin encourage vivement les gens à s’impliquer dans la conservation, ne serait-ce qu’en allant passant du temps dans la nature et en expliquant aux autres pourquoi les milieux naturels méritent d’être protégés. « Ce travail ne serait pas possible sans les personnes qui défendent la nature, que ce soit en écrivant des lettres, en appelant des élu(e)s, en donnant de l’argent ou en assistant à des réunions publiques », affirme-t-elle.

Malgré les nombreux défis auxquels est confrontée la conservation, y compris les changements climatiques et le déclin de la biodiversité, elle garde espoir. « J’espère que lorsque je serai vieille, nous aurons encore de vastes étendues de nature sauvage, où les populations animales et végétales seront florissantes, ainsi que des écosystèmes en bonne santé et des collectivités qui reconnaîtront à quel point la nature nous est bénéfique, dit-elle. J’espère que, dans plusieurs générations, nous aurons encore la chance de profiter des merveilles naturelles comme le font les gens aujourd’hui. »

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