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Un jardin en lasagne

Lis de Philadelphie, Propriété Ivey, Sask. (Photo de Desiree Idt)

Lis de Philadelphie, Propriété Ivey, Sask. (Photo de Desiree Idt)

par Carys Richards

Cet été j’ai acheté une maison. En plus de la responsabilité de devenir propriétaire pour la première fois, je vivais l’excitation de posséder ma propre cour où faire un jardin.

Lorsque l’ai pris possession de la maison, la cour arrière était tout simplement un espace plat avec une et une terrasse et de la pelouse parsemée de pissenlits. Les vestiges d’un ancien jardin depuis longtemps abandonné y étaient visibles, des madriers placés entourant ce qu’il restait d’oignons verts, de chardons et beaucoup d’herbes hautes. Pourtant, en regardant ce jardin ensoleillé et orienté vers le sud, je voyais tout un monde de possibilités.

Depuis que j’ai quitté le nid familial pour la première fois à 17 ans, j’ai vécu dans des appartements et des maisons en rangées dans plusieurs villes de l’Alberta. J’ai toujours eu accès à une terrasse ou à un patio, qui représentaient mon petit coin de plein air où je pouvais respirer un peu d’air frais et profiter du soleil. C’est la première fois que je peux profiter pleinement de ma propre cour!

J’ai de grandes ambitions pour cet espace naturel : arbres, potagers et fleurs indigènes. Je n’ai jamais transformé un terrain gazonné en jardin auparavant. J’ai donc commencé à faire des recherches sur les différentes façons de procéder et parlé avec mes collègues plus expérimentés. L’une d’elle m’a parlé de la technique dite du « jardin en lasagne ». 

Ce nom désigne la façon de disposer les résidus organiques en couches alternées, plutôt que ce que l’on y cultive. Pour moi, l’un des principaux intérêts de cette méthode était qu’elle ne nécessite pas de creuser le sol, et semble donc représenter beaucoup moins d’efforts qu’un jardin traditionnel.

Alors comment cela fonctionne-t-il, exactement? La jardinière (moi!) commence par disposer une couche de papier journal ou de carton au sol. Comme par hasard, puisque je viens d’emménager, j’ai à portée de main une abondance de boîtes de carton vides. Cette couche de journaux ou de carton étouffe la pelouse et les mauvaises herbes en dessous, éliminant la nécessité de creuser.

Ensuite, il ne reste plus qu’à alterner les couches de résidus bruns et verts. Les résidus bruns, riches en carbone, incluent les feuilles d’automne et du carton ou du papier journal déchiquetés. Les résidus verts, riches en nitrogène, comprennent le gazon coupé, les restes de légumes et le marc de café. On peut aussi y ajouter du compost, du fumier ou de la paille, en arrosant entre chaque couche.

Empilez votre « lasagne » jusqu’à une épaisseur d’environ 60 cm, puisqu’en se décomposant, les éléments qui la composent prendront moins de place. Recouvrez le tout d’une couche de terre, et laissez la nature faire le reste!

Bien qu’il soit possible de créer un jardin en lasagne à peu près n’importe quand, mes recherches indiquent que le meilleur moment de commencer le processus est à l’automne, car cela permet à la décomposition de faire son œuvre tout l’hiver durant. La pluie et la neige le garderont bien humide, permettant ainsi aux résidus de se décomposer. Au printemps, le jardin devrait être prêt à planter.

Cela n’a pas l’air trop difficile, n’est-ce pas?

Cet automne j'entreprendrai donc le travail, et espérons que l’été prochain, mes fleurs pousseront dans mon nouveau jardin plutôt qu’en pots.

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