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Un aperçu des vastes étendues forestières du projet Terres boréales, Ont. (Photo de CNC)

Un aperçu des vastes étendues forestières du projet Terres boréales, Ont. (Photo de CNC)

Foire aux questions

L’accélérateur de projets Nature + Climat

L’accélérateur de projets Nature + Climat (APN+C) est le nom d’une équipe pluridisciplinaire de CNC dont l’objectif est d’accélérer l’obtention de résultats de conservation en connectant la valeur réelle de la nature à de nouvelles sources de financement, et ce,par développement de solutions novatrices et mesurables. L’équipe de l’APN+C mobilise plus de financement pour la conservation en développant des mécanismes grâce auxquels des organisations du secteur privé génèrent des retours ou respectent plus facilement leurs engagements envers le climat et la nature quand elles investissent dans les activités de conservation de CNC.

Au Canada, le travail de conservation est en grande partie financé par des sources publiques et philanthropiques. L’APN+C vise à augmenter la part du secteur privé dans ce financement.

Oui. Les projets de crédits de carbone forestiers constituent la solution fondée sur la nature qui se prête le mieux à la commercialisation au Canada. L’équipe de l’APN+C dirige actuellement deux projets de cette nature : celui de la forêt Darkwoods, en Colombie-Britannique, et celui des Terres boréales, en Ontario. Tous deux tirent parti de la valeur des crédits de carbone pour conserver plus de terres, et ce, plus rapidement.

L’APN+C développe également de nouveaux mécanismes pour investir dans des projets de conservation dans d’autres paysages canadiens comme les prairies et les tourbières.

À l’heure où les entreprises du monde entier reconnaissent de plus en plus les coûts économiques et sociaux des changements climatiques, ainsi que les impacts possibles sur la réputation, le secteur privé s’oriente vers la carboneutralité et prend des engagements respectueux envers la nature. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, les entreprises doivent investir dans des solutions fondées sur la nature afin d’aider à résoudre la crise du climat par la réduction de leurs émissions.

L’APN+C travaille actuellement avec le personnel de CNC partout au Canada pour stimuler l’investissement privé et mettre en œuvre davantage de projets de conservation de la nature. Nous sommes à évaluer la viabilité de projets de séquestration de carbone dans les milieux humides et dans les prairies au Canada, et cherchons d’autres moyens de valoriser les solutions fondées sur la nature pour les investissements privés.

Solutions fondées sur la nature

Les solutions fondées sur la nature sont des actions visant à protéger, à gérer durablement et à restaurer les écosystèmes pour influer favorablement sur notre bien-être et la biodiversité. En gardant la nature intacte, nous exploitons le pouvoir des solutions fondées sur la nature pour relever certains des plus grands défis pour l’humanité. Par exemple, les forêts, les milieux humides et les prairies contribuent à atténuer les effets des changements climatiques grâce à de nombreux processus comme l’absorption du carbone et la libération d’oxygène dans l’atmosphère. Ces milieux naturels réduisent également les inondations et préviennent les sécheresses tout en fournissant un habitat aux pollinisateurs qui soutiennent notre système alimentaire.

Oui. Les solutions fondées sur la nature ont toutefois été sous-évaluées d’un point de vue économique par le passé. L’équipe de l’APN+C change la donne en libérant la valeur de la nature pour attirer les capitaux privés vers la conservation, ce qui est plus important que jamais.

Un facteur clé qui distingue les projets de l’ APN+C de ceux préalablement mis en œuvre par CNC est qu’ils font intervenir une tierce partie qui est prête à payer (d’une quelconque manière) pour les avantages environnementaux, sociaux et économiques obtenus quand on conserve et prend soin de la nature.

L’équipe de l’APN+C explore des moyens de mesurer et de rendre compte de l’ensemble des services sociaux, environnementaux et économiques provenant de solutions fondées sur la nature. En quantifiant les bienfaits que procure la nature, comme l’amélioration de la santé et du bien-être de la population, la réduction des risques d’inondation, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, la conservation de la biodiversité et bien d’autres, nous sommes mieux à même d’attirer des capitaux privés vers le travail de conservation. Les projets de séquestration de carbone que mène actuellement CNC utilisent, par exemple, des techniques de vérification sur le terrain et de modélisation des données pour quantifier les économies de carbone du projet. C’est ce qui permet à CNC de générer des revenus par la vente de crédits de carbone (voir ci-dessous pour tout savoir sur les crédits de carbone et les projets de séquestration de carbone de CNC).

Crédits de carbone

Même si les entreprises s’engagent à devenir carboneutres et s’efforcent d’améliorer la durabilité de leurs chaînes d’approvisionnement, il leur est encore impossible d’éliminer complètement leurs émissions de gaz à effet de serre en raison des limites des technologies actuellement disponibles. La compensation carbone est l’élimination de dioxyde de carbone (CO2) ou d’autres gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère pour contrebalancer, ou compenser, les émissions résultant des activités de l’entreprise. Un crédit de carbone représente 1 tonne métrique de CO2, ou son équivalent en autres gaz à effet de serre.

Les crédits de carbone peuvent être générés par des activités qui empêchent la libération de CO2 et d’autres gaz à effet de serre à partir de réserves naturelles. Il peut s’agir notamment de la conservation d’une forêt menacée par l’exploitation ou de prairies indigènes menacées par la conversion en cultures agricoles.

Si l’on prend l’exemple d’un projet de crédits de carbone forestiers, celui-ci prend en compte le changement d’affectation des terres dans l’aire concernée, qui passe de l’exploitation forestière commerciale à la conservation. Ainsi, la forêt restera sur pied (c’est-à-dire qu’elle sera conservée). S conservation et Sa gestion garantiront que le carbone reste stocké dans ses racines. De plus, cette forêt continuera d’absorber (ou séquestrer) une plus grande quantité de CO2 en restant sur pied que si l’exploitation s’était poursuivie. En utilisant une méthodologie reconnue internationalement par un organisme de normalisation (par exemple, le programme de crédit Verified Carbon Standard de Verra), les émissions évitées et la séquestration continue du carbone sont calculées puis vérifiées par des auditeurs tiers.

Il est largement reconnu que le financement privé est nécessaire pour faire progresser la conservation et le recours à des solutions fondées sur la nature, car cette dernière est notre plus grande alliée dans les efforts déployés pour contrer la double crise des changements climatiques et de la perte de biodiversité. CNC utilise les revenus générés par ses projets de séquestration de carbone pour conserver plus de terres, plus rapidement. Ces projets constituent l’option la mieux adaptée au marché pour attirer des investissements privés dans la nature.

CNC est bien placé pour jouer un rôle de premier plan dans le développement de projets de crédits de carbone partout au Canada, et ce, pour plusieurs raisons :

• Son principal travail de conservation est aligné sur les cibles des principaux efforts nationaux et mondiaux visant à contrer la perte rapide de biodiversité et les changements climatiques.

• L’organisme a un rayonnement national, un portefeuille de terres d’envergure et a fait ses preuves en matière de conservation avec plus de 15 millions d’hectares de paysages d’importance critique protégés depuis 1962.

• Lorsque l’organisme élabore un projet de séquestration de carbone, elle donne la priorité aux résultats de conservation et non aux ventes.

• CNC s’emploie à la collaboration, à la consultation et à la mobilisation de spécialistes pour créer, accélérer et mettre en œuvre des projets de conservation permanents.

Les crédits de carbone de CNC sont vendus sur le marché volontaire du carbone. Contrairement à un marché réglementaire qui impose des exigences en matière de réduction des émissions, ce type de marché permet aux gouvernements, aux entreprises et aux particuliers d’acheter des crédits de carbone sur une base volontaire. De nombreuses entreprises choisissent de le faire dans le cadre de leur responsabilité sociale d’entreprise ou de leurs stratégies environnementale, sociale et de gouvernance afin de respecter leurs engagements en matière de neutralité climatique ou en prévision d’un marché réglementaire. Les crédits de carbone de CNC doivent être officiellement retirés dans le délai précisé dans le contrat de vente. Ainsi, ils sont retirés du registre actif et ils ne peuvent pas être vendus à un autre acheteur par la suite.

CNC exige que les crédits de carbone ne soient vendus qu’à des organisations qui ont pris des engagements ou qui ont élaboré un plan pour éviter ou minimiser les émissions de gaz à effet de serre. Les acheteurs potentiels sont passés au crible et doivent démontrer leur engagement à atteindre la carboneutralité à court terme ou démontrer qu’ils suivent une trajectoire vers la neutralité axée sur la réduction des émissions à l’interne , en plus d’utiliser des crédits de carbone. Les crédits de carbone doivent être utilisés pour les émissions « difficiles à réduire », pour les processus ou les intrants pour lesquels il n’existe actuellement aucune solution de rechange qui soit viable, économique et plus propre.

Avant d’être approuvé, un projet de séquestration de carbone doit démontrer qu’il remplit une série de critères, notamment :

La permanence — Le projet doit démontrer que le carbone stocké le restera pendant une longue période, laquelle varie en fonction du type de projet.Pour un projet forestier, la période durant laquelle on peut garantir que la forêt restera inaltérée doit être la plus longue possible. Les projets de séquestration de carbone en milieu forestier de CNC garantissent que le carbone restera stocké dans la forêt pendant au moins 100 ans.
L’additionnalité — Un projet de conservation ne peut satisfaire le critère d’additionnalité que si le carbone compté (par exemple le carbone stocké dans les arbres et le sol) aurait été libéré (par l’abattage) si le projet n’avait pas été mené.
La prise en compte des fuites — Il y a fuite lorsque les émissions évitées sur le site du projet sont simplement déplacées vers un autre endroit. Même si les émissions sont éliminées sur les lieux du projet, les promoteurs doivent prendre en compte les fuites pour éviter de vendre des crédits de carbone qui ne sont pas « réels ». Un taux de fuite est donc calculé à l’aide du protocole utilisé pour le projet et est déduit du total des crédits de carbone délivrés.
La surveillance garantie — La surveillance continue du site du projet permet de mesurer la quantité de carbone captée et stockée dans la forêt pendant toute la durée du projet. Ce contrôle régulier permet de vérifier que le calcul initial des crédits de carbone demeure valable
La certification — Les projets de séquestration de carbone crédibles sont validés par des auditeurs indépendants; ce sont donc de tierces parties qui certifient le projet. La certification atteste que le projet répond à tous les critères susmentionnés (permanence, additionnalité, fuite et mesure) et qu’il atteint effectivement ses objectifs de stockage du carbone.

En plus de ces critères, les projets de séquestration de carbone de CNC adhèrent aux 10 principes fondamentaux du carbone (en anglais) de l’Integrity Council for the Voluntary Carbon Market.

L’additionnalité est le principe selon lequel les projets de séquestration de carbone doivent démontrer que les réductions ou suppressions de carbone sont additionnelles par rapport au statu quo, ce qui signifie qu’elles n’auraient pas eu lieu en l’absence du projet. Ce principe est fondamental pour l’élaboration de tout projet de séquestration de carbone. Dans le cas des Terres boréales (Ontario), par exemple, les terres ont été achetées à Domtar, une entreprise de pâtes et papiers. Si CNC n’avait pas acheté ces terres, le scénario le plus probable est qu’une autre entreprise les aurait achetées pour y faire l’exploitation commerciale du bois. C’est donc grâce au travail de conservation de CNC sur ces terres que le carbone additionnel qui aurait autrement été libéré par l’exploitation forestière peut être stocké et vendu en tant que crédits de carbone. CNC n’entreprend aucun projet de séquestration de carbone qui ne se justifie pas au regard du principe d’additionnalité.

Les perturbations naturelles, y compris les incendies et les infestations de ravageurs, peuvent survenir dans tout milieu. Le programme de crédit Verified Carbon Standard exige que les projets de séquestration de carbone soient évalués sur le risque de perturbations naturelles comme les incendies, la prolifération de ravageurs, etc. En fonction du résultat de cette évaluation, une partie des crédits de carbone générés par le projet est mise de côté dans un « bassin tampon » (buffer pool) au lieu d’être vendue. Ce dernier constitue une police d’assurance. En cas d’inversion du projet à la suite d’un phénomène naturel, les crédits qu’il contient sont mis à disposition à titre de remplacement. En cas d’épuisement du bassin tampon du projet, l’organisme de normalisation dispose de son côté d’un vaste bassin tampon global qui peut fournir des crédits de carbone pour remplacer ceux qui ont déjà été monnayés par le projet. Ainsi, le projet est considéré comme étant « assuré » contre le risque de catastrophes naturelles et d’autres événements catastrophiques.

Il existe plusieurs normes internationales en matière de carbone pour valider les projets de séquestration de carbone en milieu forestier. À ce jour, les projets actifs de séquestration de carbone de CNC ont été développés conformément au programme de crédit Verra’s Verified Carbon Standard (VCS)(en anglais), puisqu’il s’agit de la norme la plus généralement reconnue sur le marché volontaire du carbone, représentant plus de 75 % de tous les crédits de carbone forestiers transigés dans le monde. En plus d’être une norme internationale très respectée qui est souvent demandée par les acheteurs de crédits de carbone (entreprises et autres organisations), le programme de crédit VCS se conjugue facilement à d’autres normes connexes qui mesurent les avantages des projets forestiers, en particulier ceux axés sur la conservation, et qui vont au-delà de la réduction des émissions de carbone.

CNC estime que Verra continue à faire preuve de leadership dans le domaine du marché volontaire du carbone en s’efforçant d’améliorer et d’actualiser en permanence les protocoles et méthodes employés pour la certification des crédits de carbone, et en allant même au-delà du carbone.

Les crédits de carbone générés par les projets de séquestration de carbone de CNC ont une durée de vie de 100 ans. Par conséquent, CNC est tenu de protéger durant 100 ans la quantité de carbone représentée par un crédit.

Pour en savoir plus sur l’APN+C et les occasions d’investir dans la nature, écrivez à accelerateur@conservationdelanature.ca

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