Investir dans la nature

Propriété Glen Echo, Forêt Happy Valley, Ont. (Photo de Graham Kent)
Si la nature est d’une valeur inestimable, sa protection n’est pas si rentable. Par conséquent, la conservation de la nature souffre d’un sous-financement chronique, et les investissements dans ce domaine ont jusqu’à présent été réalisés de manière disproportionnée par les gouvernements et un nombre relativement restreint de fondations philanthropiques.
Pour assurer la conservation de la nature à l’échelle mondiale, un financement nettement plus important est nécessaire. On estime que le déficit annuel de financement de la biodiversité se situe entre 598 et 824 milliards de dollars américains, à l’échelle mondiale. Au Canada seulement, un financement annuel de l’ordre de 15 à 20 milliards de dollars américains serait requis. Pour réussir à protéger nos incroyables écosystèmes naturels, le Canada doit mobiliser des fonds auprès de sources très variées, tant publiques que non publiques et non traditionnelles. Il est manifestement nécessaire de créer des actifs et des modèles d’investissement afin d’attirer des capitaux des secteurs public et privé.
Occasions d’investissement dans le capital naturel
L’intensification du financement de la conservation – mécanisme par lequel un investissement financier est réalisé dans un écosystème pour en conserver les valeurs à long terme – représente une occasion incroyable qui ne demande qu'à être saisie. Dans de nombreux cas, cela implique la création de mécanismes de marché capables d’attirer des capitaux privés sur des marchés nouveaux ou existants qui, autrement, ne seraient pas accessibles aux investisseurs, en particulier ceux qui cherchent à générer des rendements d’investissement combinant à la fois des rendements financiers et des rendements « d’impact » non financiers. Ce paysage en évolution du financement de la conservation fait ressortir les possibilités de participation de la communauté d'investisseurs au sens large, y compris les investisseurs particuliers, les grands investisseurs institutionnels et les fonds de pension, les investisseurs d’impact et les entreprises accordant de plus en plus d’importance au « triple résultat », soit une approche tenant compte des dimensions sociale, environnementale et économique.
La valeur de la biodiversité et des écosystèmes intacts
Quand la nature disparaît, nous perdons les énormes avantages qu’elle fournit à la société. Partout sur la planète, les systèmes naturels se transforment rapidement en raison de l'activité humaine. Ces impacts ont donné lieu aux crises interreliées de la perte de biodiversité et des changements climatiques, mais aussi de l’approvisionnement en eau et de la sécurité alimentaire, de la pollution de l’air et de l'eau, des inondations et de l’érosion des sols. En outre, il est de plus en plus évident que notre connexion à la nature favorise la santé et le bien-être. En protégeant la nature, nous protégeons également ce qu’elle a de plus précieux à nous offrir (souvent gratuitement).
De nombreux services écosystémiques, comme la séquestration du carbone ou l'atténuation des risques d'inondation, ont une valeur financière pour diverses parties prenantes. La monétisation de ces services permet aux acteurs concernés de créer des mécanismes et des produits pour mesurer, financer et promouvoir les initiatives de conservation, en fonction des résultats qu’ils fournissent. L'un des meilleurs exemples de ce type de développement de marché est lié à la monétisation du carbone, devenu un produit commercialisé à l'échelle internationale dont les avantages en matière de réduction des gaz à effet de serre sont clairement définis. Le projet de séquestration de carbone de la forêt Darkwoods de CNC est un exemple de projet visant à tirer parti de ce marché qui a été couronné de succès.
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Lien d'intérêt (en anglais)