facebook
Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Chênes de Garry, réserve de chênes de Garry de Cowichan, Colombie-Britannique (photo de Tim Ennis, CNC)

Chênes de Garry, réserve de chênes de Garry de Cowichan, Colombie-Britannique (photo de Tim Ennis, CNC)

Chêne de Garry

Il existe de nombreuses espèces de chênes dans le monde, et la majorité d’entre elles appartiennent au genre Quercus. Les taxonomistes ont répertorié 500 espèces de chênes Quercus, dont 95 se trouvent en Amérique du Nord. Le chêne de Garry (Quercus garryana) est la seule espèce de chêne qui est indigène à la
Colombie-Britannique. On ne le trouve que dans une région d’ombre pluviométrique très étroite au climat subméditerranéen qui s’étend le long de la côte est de l’île de Vancouver en passant par les îles Gulf, au sud de la Colombie-Britannique, et plus au Sud, jusqu’à la vallée San Joaquin en Californie.

Ces arbres peuvent prendre différentes formes. Certains sont à tige unique, extrêmement grands et droits, et poussent dans les savanes des basses-terres. D’autres, plus typiques, ont de multiples tiges noueuses et tordues, et poussent sur les hautes terres à sol mince. Les chênes des basses-terres poussent souvent dans des zones inondées selon la saison, parfois avec des espèces adaptées aux zones humides, comme le chou puant. Tandis que dans les zones plus sèches, ils poussent à proximité de l’oponce fragile, un cactus indigène.

Les glands du chêne de Garry constituent une importante source de nourriture pour les cerfs mulets, les pigeons à queue barrée, les geais de stellar et d’autres espèces. Aussi, la larve du papillon menacé erynnis propertius se nourrit exclusivement des feuilles de ce chêne. Le tronc et les branches maîtresses du chêne de Garry sont presque toujours couverts de touffes épaisses de mousse, qui procurent un habitat à de nombreuses espèces d’insectes. Ceux-ci servent à leur tour de nourriture à une grande variété d’oiseaux, comme le grimpereau brun et la sitelle à poitrine rousse.

Les chênes de Garry laissent parfois tomber de grosses branches, exposant alors des surfaces de leur tronc, qui sont rapidement adoptées comme abri par les pics et les oiseaux chanteurs qui font leur nid dans une cavité.

Aujourd’hui, au Canada, il reste moins de 1 % des chênes de Garry en basse altitude et environ 5 % de ceux en milieu sec, ce qui fait de l’écosystème du chêne de Garry l’un des plus fragiles au Canada. Chacune des communautés végétales comportant des chênes de Garry est classée comme « gravement en péril » (critically imperiled) en Colombie-Britannique.

En tout, plus de 100 espèces associées aux habitats du chêne de Garry sont classées comme menacées, en danger, disparues du pays ou disparues. La majorité des espèces qui sont en danger ou menacées sont des plantes, ainsi que certains papillons. La violette jaune de Nuttall, le tritéléia de Howell, la balzamorhize à feuilles deltoïdes et le damier de Taylor sont des exemples connus. Nombre des espèces disparues du pays sont des oiseaux limicoles des prairies qui nichent dans des cavités, comme le merle bleu de l’Ouest, le pic de Lewis, le pic glandivore et l’alouette hausse-col de la sous-espèce strigata.

Le travail d’intendance réalisé par CNC dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan à Maple Bay (île de Vancouver) est l’un des meilleurs exemples de cet écosystème qu’il reste dans le monde.

Pleins feux sur nos partenaires

Petits Gestes de Conservation - Participez et gagnez!