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Zigadène élégant, espèce envahissante (photo de CNC)

Zigadène élégant, espèce envahissante (photo de CNC)

Sanglier sauvage, SK (photo de Ryan Brook)

Sanglier sauvage, SK (photo de Ryan Brook)

Sanglier

Les porcs sauvages, qui peuvent facilement peser plus de 200 livres (90 kilos) à l’âge adulte, sont des créatures rapides munies de défenses aussi coupantes que les lames d’un rasoir. De la même famille que le porc d’élevage, cette espèce exotique itinérante, communément appelée sanglier, représente un enjeu pour l’agriculture dans les Prairies, de même que pour les aires naturelles rurales.

Originaires de Sibérie, ces porcs poilus aux longues pattes se sont bien adaptés aux climats nord-américains. Utilisant les quenouilles et autres herbes des milieux humides, ils préparent leurs bauges et s’y retirent pour se constituer des réserves de graisse, grâce auxquelles ils supportent sans difficulté les hivers froids et les étés chauds de la Saskatchewan. Aussi insaisissables qu’ils puissent paraître, ces animaux nocturnes ont récemment été aperçus dans plus de la moitié des municipalités rurales de la province, bien que les chiffres exacts ne soient pas encore connus.

À l’heure actuelle, aucune donnée n’indique que ces animaux se comportent comme des prédateurs envers les humains, mais plusieurs cas de sangliers chargeant des personnes ont été rapportés. Il est donc important d’éviter les contacts rapprochés avec ces animaux sauvages. Les gens soupçonnant leur présence devraient éviter les endroits où ils croient que les animaux sont actifs et rapporter leurs observations aux agents locaux de la faune ou de l’agriculture. Plusieurs mesures de lutte contre l’espèce existent, mais les gens devraient toujours consulter les autorités provinciales pour connaître les réglementations locales en matière de chasse et de piégeage.

Introduits au départ dans le but de diversifier les produits agricoles de la province, les porcs sauvages suscitent aujourd’hui la méfiance des scientifiques et des éleveurs, en raison de leur comportement rusé, de leur nature agressive et de leur cycle de vie prolifique (environ deux portées de six à huit petits par année).

Une menace à la diversité naturelle

Ces mammifères ingénieux semblent capables de se nourrir de pratiquement n’importe quoi : noix et glands, salamandres, œufs d’oiseaux, en passant par les céréales, le cerf et la sauvagine. Très voraces, ils menacent considérablement la production agricole, étant capables de dévorer des champs d’orge entiers en une seule nuit. Leurs mauvaises manières à table n’aident pas non plus! Par exemple, ils ont la fâcheuse habitude de fouiller et creuser dans les milieux humides, engloutissant de grandes quantités de plantes indigènes, lesquelles fournissaient des habitats fauniques essentiels.

Gestion à long terme des terrains de CNC

« L’intendance des terres de Conservation de la nature Canada ne se limite pas à évaluer la présence d’espèces en péril et à lutter contre les plantes envahissantes », explique Dale Gross, directeur de la conservation à CNC en Saskatchewan. « Il faut adopter une approche rigoureuse et vigilante tenant compte de toutes les espèces envahissantes — plantes, insectes, animaux, poissons ou amphibiens — afin d’assurer la protection à long terme de ces milieux. »

« Les porcs sauvages peuvent harceler le bétail, mangent les récoltes, se reproduisent à un rythme effréné, et, de façon générale, ce sont des animaux nuisibles. La simple odeur d’une nouvelle personne dans un milieu peut les inciter à se cacher, ce qui les rend alors difficiles à trouver », mentionne Ryan Brook, membre du conseil de CNC en Saskatchewan et professeur adjoint au Collège d’agriculture et des ressources biologiques de l’Université de la Saskatchewan.

Malgré leur réputation d’animaux nuisibles, les sangliers sauvages suscitent tout de même l’admiration pour leur capacité impressionnante à survivre et à prospérer. Beaucoup d’entre eux sont très discrets, vivant en milieu rural à l’insu des humains.

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