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Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Léchéa du golfe Saint-Laurent (Photo de David Mazerolle)

Léchéa du golfe Saint-Laurent (Photo de David Mazerolle)

Léchéa du golfe Saint-Laurent

À quoi ressemble cette espèce?

Il est facile de ne pas remarquer la léchéa du golfe Saint-Laurent, car elle pousse près du sol, à partir d’une rosette dense de feuilles velues. Au milieu de l’été, des tiges de 20 à 35 centimètres couvertes de petites fleurs d’un brun-rougeâtre en émergent. La plupart des plants qui produisent des fleurs sont âgés d’au moins 8 ans.

Où vit cette espèce?

La léchéa du golfe Saint-Laurent est une espèce hautement spécialisée (adaptée à un environnement précis) associée aux dunes littorales. Elle ne pousse pas sur les avant-dunes (les plus près de la plage) qui
sont souvent densément peuplées d’ammophiles à ligule courte. Elle se développe plutôt sur les zones stables et protégées des dunes où poussent l’hudsonie tomenteuse et le raisin d’ours. Bien que cette plante puisse tolérer un peu d’ombre, elle se fait quand même plus rare à l’arrière des dunes où croissent le pin gris et le pin rouge.

Quel est le statut de conservation de cette espèce?

La léchéa du golfe Saint-Laurent a été désignée comme étant préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Plus de 60 % de sa population se situe en zones protégées. La Confédération des Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard et la Première Nation de Lennox Island travaillent en collaboration avec des organismes de conservation pour protéger une importante population de cette plante sur l’île Hog. La gestion de son habitat peut se faire par l’éducation des gens qui visitent le site et la sensibilisation des membres de la communauté. La création d'une banque de semences garantira l’accès à une réserve permanente servant à la réintroduction de cette plante d’importance, si l’un de ses habitats venait à disparaître.

Les habitats dunaires

L’élévation du niveau de la mer, la perte d’habitat et les perturbations menacent les habitats dunaires. La majorité des populations de léchéas du golfe Saint-Laurent y poussent à moins de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ainsi, la multiplication des marées de tempête due aux phénomènes météo extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer pourrait entraîner la perte de sites de grande importance pour cette espèce. L’aménagement des côtes explique la perte d’habitats, tout comme le piétinement et l’érosion provoqués par des activités de loisirs et l’utilisation de véhicules tout-terrain dans les habitats dunaires.

Les habitats de dunes ne sont pas essentiels uniquement pour cette espèce endémique. Ils servent aussi de brise-lames naturels qui protègent des marées de tempêtes les communautés locales, les terres agricoles et les milieux humides. Les dunes peuvent également représenter d’importantes zones de recharge des eaux souterraines et fournir un habitat à beaucoup d’espèces. Il existe à travers le monde de nombreux exemples où la disparition de dunes a entraîné de catastrophiques pertes de propriétés, voire de vies humaines.

Que fait CNC pour aider à protéger cette espèce?

Depuis 2011, CNC a contribué à la protection de 202 hectares (500 acres) dans les dunes Cascumpec et Conway, à l’Île-du-Prince-Édouard. En plus de fournir un habitat à la léchéa du golfe Saint-Laurent, ces propriétés se trouvent au sein d’une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) mondialement reconnue qui abrite des sites de nidification essentiels au pluvier siffleur, un oiseau en voie de disparition. Ce travail a été appuyé par le financement du Programme de conservation des zones naturelles du Gouvernement du Canada et du Programme des dons écologiques. American Friends of Canadian Nature (anciennement Friends of the Nature Conservancy of Canada). De nombreux autres généreux dons privés ont également contribué à ces projets de conservation.

L’avenir de la léchéa du golfe Saint-Laurent devrait être prometteur, mais elle vit malheureusement dans une zone vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. D’ici 2100, les changements climatiques pourraient entraîner une augmentation de 2 mètres de ce niveau. Par conséquent, il est plus urgent que jamais de protéger et de restaurer les dunes qui abritent cette plante endémique au Canada.

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