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Conservation de la nature Canada protège une importante étendue sauvage près de Kingston

02 février 2023
Kingston, Ontario

 

Conservation de la nature Canada accroît la protection de l’un des plus importants corridors forestiers à l’est des montagnes Rocheuses. L’organisme de bienfaisance voué à la conservation d’habitats naturels a en effet fait l’acquisition de 75 hectares de forêts, de milieux humides et de crêtes de granit au nord de Kingston, au sein de la réserve de biosphère de l’arche de Frontenac. CNC fait cette annonce à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides. Cet endroit demeurera inexploité au profit de la nature et s’ajoute à la réserve naturelle de CNC dans le Loughborough Wilderness Block. L’organisme possède et protège maintenant 1 636 hectares dans cette région au cœur de l’aire naturelle de l’arche de Frontenac.

Avec son couvert forestier de plus de 72 %, l’arche de Frontenac consiste en une bande d’affleurements rocheux et de milieux humides et forestiers qui relie les forêts nordiques du parc Algonquin aux monts Adirondacks, dans l’État de New York. Elle forme un lien naturel vital entre les forêts mixtes et de feuillus de l’Ontario et la chaîne des Appalaches de l’est de l’Amérique du Nord. Elle est aussi un corridor écologique essentiel qui permet à la faune de se déplacer sur de longues distances, plutôt que d’être restreinte à des poches d’habitat séparées les unes des autres.

Les milieux humides du secteur sont désignés comme étant d’importance provinciale. Parmi les espèces en péril présentes sur le site nouvellement protégé, on compte la paruline azurée (en voie de disparition), un oiseau chanteur forestier dont la population canadienne est estimée à 1 000 individus. On y trouve également la couleuvre obscure (menacée), qui, pouvant atteindre les 2 mètres, est le plus long serpent de l’Ontario. Ce reptile non venimeux est menacé par la perte et la fragmentation de son habitat. Par ailleurs, plus de 200 espèces d’oiseaux ont été répertoriées à la station biologique de l’Université Queen’s dans l’aire naturelle de l’arche de Frontenac.

Ce projet de conservation a été financé en partie par le gouvernement du Canada, le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature d’Environnement et Changement climatique Canada, le gouvernement de l’Ontario par l’entremise du Partenariat pour la protection des espaces verts, le U.S. Fish and Wildlife Service en vertu de la North American Wetlands Conservation Act, et grâce à la générosité de plusieurs donateurs, donatrices et fondations.

Ce projet démontre comment CNC accélère le rythme de la conservation au Canada. Au cours des 2 dernières années seulement, le travail de CNC a mené à la protection de plus de 1 million d’hectares (soit près du double de la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard), et ce, d’un océan à l’autre et à l’autre. Dans les années à venir, l’organisme doublera son impact en mobilisant la population canadienne et en livrant des résultats durables et d’envergure en conservation.

Face au déclin rapide de la biodiversité et aux changements climatiques, la nature est notre alliée. Et aucune de ces crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature. Car lorsque la nature prospère, nous en bénéficions tous.

Citations

« Depuis plus de 20 ans, Conservation de la nature Canada travaille avec des partenaires et les personnes qui l’appuient pour conserver des habitats d’importance dans l’arche de Frontenac. Les 75 hectares récemment ajoutés au projet Loughborough Wilderness sont connectés à plusieurs autres sites de conservation, créant ainsi une grande étendue de terres protégées. L’arche de Frontenac est un lieu d’une extraordinaire beauté et biodiversité, et en prendre soin aujourd’hui contribuera à assurer sa protection pour l’avenir. »
Rob McRae, directeur de programmes pour l’est de l’Ontario, Conservation de la nature Canada

« Le Canada a la chance de posséder 24 p. 100 des milieux humides de la planète, 25 p. 100 des forêts pluviales tempérées et 28 p. 100 des forêts boréales restantes. Ces écosystèmes revêtent une importance mondiale, car ils absorbent du carbone, atténuent les impacts des changements climatiques et protègent la biodiversité. Ce projet, réalisé au sein de la région de biosphère de l’Arche Frontenac, est un exemple de partenariat en action, qui constitue le meilleur moyen d’atteindre nos objectifs de conservation de la nature dans l’ensemble du Canada. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

« L’arche de Frontenac est un important pont terrestre qui relie les habitats des régions du parc Algonquin et du parc Adirondack. Les Premières Nations appellent l’arche Frontenac “l’épine dorsale de la Mère” (la colonne vertébrale de Mère Nature). Le soutien constant de Conservation de la nature Canada pour protéger les terres de cette région contribuera à préserver la biodiversité et les écosystèmes pour les générations à venir. »
– Mark Gerretsen, député de Kingston et les îles

« Je suis fier du travail que nous avons accompli aux côtés de Conservation de la nature Canada et de ses partenaires pour protéger les ressources vitales et les espaces verts de notre province. L’arche de Frontenac est un habitat unique et essentiel pour une variété d’espèces sauvages, dont plusieurs sont en péril. Voilà pourquoi il est important d’investir dans des projets de conservation comme celui-ci pour assurer l’avenir de la biodiversité en Ontario. L’investissement de notre gouvernement dans ce projet, par l’entremise du Partenariat pour la protection des espaces verts, aidera CNC à y ajouter 75 hectares (plus de 185 acres) de forêts et de milieux humides protégés, une superficie équivalente à celle de près de 100 terrains de soccer. »
– L’honorable David Piccini, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario

Faits saillants

  • L’arche de Frontenac fait partie des territoires traditionnels des peuples Anishinaabe et Haudenosaunee. Il s’agit également de l’un des premiers endroits où les loyalistes se sont établis après la guerre d’indépendance américaine et la guerre de 1812. À cette époque, de nombreux peuples autochtones ont quitté d’autres régions pour s’installer dans l’arche de Frontenac à la suite des bouleversements provoqués par la guerre.
  • La prochaine étape pour CNC est de concevoir un plan de gestion qui définira les priorités en matière de conservation et explorera les manières de rendre le site accessible à la population afin qu’elle puisse s’adonner à des activités récréatives de détente.
  • Cette acquisition de terres dans l’arche de Fontenac est l’un des projets menés par CNC grâce au financement de 7,6 millions $ sur 3 ans du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature d’Environnement et Changement climatique Canada.
  • Moins de 30 % des milieux humides qui se trouvaient jadis dans le sud de l’Ontario subsistent; dans certaines régions, ce pourcentage chute à moins de 20 %.

À propos

Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, nous apportons des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC œuvre aux côtés de particuliers, de communautés, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, nous avons mobilisé la population canadienne pour conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares. CNC est un organisme de bienfaisance enregistré. Avec la nature, nous créons un monde prospère. Pour en savoir plus : conservationdelanature.ca.

Le Partenariat pour la protection des espaces verts appuie la conservation d’aires naturelles de grande valeur écologique et la protection des milieux humides, prairies et forêts qui contribuent à atténuer les effets des changements climatiques. Il prévoit des investissements de 50 millions $ au total sur quatre ans, dont 20 millions $ par le gouvernement de l’Ontario et 30 millions $ d’autres sources, comme les dons de particuliers et l’appui financier de fondations et d’autres ordres de gouvernement à travers CNC ou l’Ontario Land Trust Alliance.

Le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature (FSCAN) est un investissement de 631 millions $ sur 10 ans en soutien à la restauration et à l’amélioration de milieux humides, de tourbières et de prairies dans le but de contrer la double crise que représentent les changements climatiques et la perte de biodiversité. Le FSCAN cible trois principaux objectifs : 1) restaurer des écosystèmes dégradés; 2) améliorer les pratiques de gestion du territoire, en particulier dans les domaines de l’agriculture, de la foresterie et du développement urbain; 3) conserver des écosystèmes riches en carbone qui sont fortement menacés par la conversion à d’autres usages, ce qui risquerait de libérer le carbone stocké.Dans l’ensemble, ces projets contribueront à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et augmenteront la séquestration de carbone, tout en ayant d’autres bienfaits en matière de biodiversité et de bien-être humain.

Le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS) est un partenariat réunissant trois pays (Canada, États-Unis d’Amérique et Mexique), composé des gouvernements fédéraux, des États, des provinces et des municipalités, ainsi que d’organisations non gouvernementales, de l’industrie et de particuliers. Le PNAGS a établi les fondements d’une collaboration internationale pour le rétablissement des populations de sauvagines en déclin par la protection, la restauration et la gestion durable des zones humides et des milieux secs connexes.

Pour des photos, cliquez ici.

Plan nord-américain de gestion de la sauvagine : nawmp.wetlandnetwork.ca

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